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Les Echos du Sud-Ouest

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Commune de Midebdo : le conflit de succession à la chefferie, désormais un vieux souvenir.


Le conflit de succession à la chefferie coutumière de Midebdo est désormais un chapitre clos. Ce 6 décembre 2024, après plusieurs mois de médiation, les deux parties en désaccord ont signé un accord de paix marquant la fin de cette crise. La cérémonie, organisée à Midebdo, a rassemblé autorités régionales, provinciales, militaires, paramilitaires, coutumières et religieuses, témoignant de l’importance de ce moment historique.

Depuis mai 2024, le Centre pour le dialogue humanitaire, avec l’appui de la délégation spéciale de la commune, s’est engagé dans un processus de réconciliation entre les clans Palankilè et Gboronkanè, tous deux prétendants à la chefferie coutumière. Cette initiative a permis d’exploiter les mécanismes endogènes de gestion des conflits, mobilisant les ressources locales pour parvenir à une solution.

« Nous avons accompagné les acteurs dans la résolution du conflit parce que toutes les ressources intellectuelles endogènes ont été mobilisées au niveau local. Et c’est grâce à ce mécanisme que nous avons abouti à ce dénouement heureux », a déclaré Tall Moussa, chef de bureau du Centre pour le dialogue humanitaire.

 

Gboronkanè, nouveau chef coutumier

Au terme des consultations, Gboronkanè a été désigné comme le successeur légitime. Palankilè, malgré sa défaite, a accepté de signer l’accord mettant fin au conflit. Lors de son allocution, le nouveau chef coutumier a tendu une main fraternelle à son rival :

« Je le remercie d’être venu à la table de la médiation. Je vais travailler pour qu’il n’y ait plus de conflit à Midebdo », a-t-il promis.

Une victoire pour la paix et le développement

Pour Dabiré Dienta Bertrand, conseiller technique du gouverneur, cet accord est porteur d’espoir :

« L’impression générale que je dégage est que les différents engagements ont été pris de manière sincère et franche. Midebdo étant une commune à fort potentiel minier, ce règlement est un exemple à suivre pour gérer d’éventuelles crises à venir. »

Drissa Hema, Haut-Commissaire de la province du Noumbiel et facilitateur, a également salué cette avancée majeure :

« Les chefferies contribuent à résoudre des problèmes locaux. Si elles-mêmes sont en crise, cela impacte directement le développement. Cette médiation renforce les liens de fraternité pour une paix sociale durable. »

En conclusion, le comité de facilitation a exhorté les parties à maintenir un dialogue constant afin de prévenir tout retour de tensions. La stabilité retrouvée est une étape cruciale pour accélérer le développement de la commune.

Cette résolution marque un tournant décisif pour Midebdo, une commune qui peut désormais se concentrer sur son avenir, riche de son potentiel humain et minier.

Par Antoine BICABA et Wonomana DA



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