Le parking du marché central de Gaoua est d’une grande utilité tant pour les commerçants que pour les populations qui fréquentent le marché. Il leur permet de sécuriser leurs engins afin de faire leurs courses en toute quiétude au sein du marché grâce à la surveillance de Traoré Lamoussa et ses collègues. Elève en classe 1ère, Traoré Lamoussa est aussi parkeur au marché central de Gaoua. Depuis la mise en place du parking, il permet d’éviter bon nombre d’incidents notamment le vol d’engins. 

L’existence du parking est fonction de la bonne marche du marché central de Gaoua. A l’arrivée d’une personne, son engin est récupéré moyennant la remise d’un ticket d’indentification pour qu’à sa sortie, on retrouve facilement sa moto. Les moyens roulants sont rangés sous les grand hangars du parking à l’abri du soleil. Les frais de parking s’élèvent à 50f pour les vélos et 100f pour les motos. Traoré Lamoussa, élève en classe de 1ère au Lycée provincial Bafudji en cours du soir, est parkeur au marché central de Gaoua depuis maintenant 04 ans. Il nous expose de prime abord leurs doléances à l’endroit de la mairie.  « Nous enregistrons environs 100 engins les jours ordinaires et entre 300 et 400 motos les jours de marché. Au début, il y avait un seul hangar, Dieu merci la mairie a écouté notre cri de cœur à l’époque et nous a autorisé la construction d’un deuxième hangar. Aujourd’hui, au regard de l’affluence au marché, nous voulons construire un troisième hangar. Nous envisageons arranger le premier hangar qui est dans un état de dégradation avancée », a-t-il-plaidé.

Un métier négligé mais florissant

Si le parking est une mesure de sécurité pour les moyens de déplacement des Gaouavillois, il est aussi une source de revenu pour ses 4 gérants. Traoré Lamoussa et ses collègues ne se plaignent pas à exercer ce métier car « ce métier nous permet de nous nourrir, nous vêtir et de prendre soins également de nos proches. » Au-delà de leur permettre de tirer leur pitance quotidienne, il a permis à Traoré Lamoussa et son frère de réaliser un projet qui leur tenait à cœur. « Mon frère et moi tous parkeurs ici, avons pu construire une maison en parpaing de trois chambre salon. Après cette réalisation, nous prévoyons maintenant réaliser nos projets personnels », a-t-il indiqué.

Les braves ‘’gardiens d’engins’’ ont bien conscience des règles régies dans la commune. Pour cela, ils payent régulièrement leur taxe à la mairie de la commune. A en croire les gérants, depuis qu’ils ont commencé cette activé, ils s’appliquent aussi bien qu’ils n’ont pas fait face à des problèmes majeurs. Leur engagement à leur travail est reconnu par les populations et les commerçants du marché central qui ne manquent pas souvent de les féliciter et encourager. « Ils sont très respectueux ces jeunes hommes », lance une dame venue récupérer sa moto après ses courses au marché. Yaya Koné, commerçant au grand marché de Gaoua, ne tarit pas d’éloges à leur égard. « Le travail qu’il font ici nous est énormément bénéfique. Ils gardent nos motos souvent jusqu’à 19 heure. Ils sont tellement courtois que nous sommes devenus amis », indique-t-il.

Le jeune élève-parkeurs au marché central de Gaoua ne se laisse pas distraire par ses gains du parking puisqu’il ne compte pas abandonner ses études. Il compte d’ailleurs ralentir sa fréquence au parking pour affronter le baccalauréat qu’il doit passer la rentrée scolaire prochaine.

Antoine BICABA