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Les Echos du Sud-Ouest

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Commune de Gaoua : La délégation spéciale sensibilise les occupants anarchiques des voies publiques


Le président de la délégation spéciale de la commune de Gaoua, accompagné de ses collaborateurs et des agents de la police municipale, a mené une opération de sensibilisation le mercredi 23 avril 2025 à l’endroit des commerçants occupant de manière anarchique les voies publiques de la ville de Bafudji. Cette initiative vise à libérer les emprises pour fluidifier la circulation et améliorer l’assainissement urbain.

À l’instar des grandes villes comme Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, les autorités communales de Gaoua s’attaquent désormais à l’occupation illégale de la voie publique. L’équipe de la mairie, conduite par Siaka Ouattara, a investi l’une des artères menant au monument Thomas Sankara, à proximité du marché central, afin d’échanger directement avec les commerçants ayant empiété sur l’espace public.

« Lors de cette première sortie, nous avons expliqué aux commerçants l’importance de libérer les voies. Cela permet de prévenir les accidents et de faciliter les opérations de curage des caniveaux, notamment à l’approche de la saison pluvieuse. Une voie obstruée entrave également la visibilité des usagers, ce qui accroît les risques d’accidents », a expliqué Issaka Thombiano, directeur des affaires foncières à la mairie de Gaoua.

Boutique après boutique, les équipes ont sensibilisé les occupants concernés. Le message semble avoir été bien reçu. « Nous allons enlever les hangars installés sur la voie. C’est une décision qui concerne tout le monde et qui va dans l’intérêt général », a reconnu Ouédraogo Yacouba, commerçant.

Même son de cloche chez Zongo Abdoulaye : « Je vais déplacer mon hangar pour libérer la voie. J’invite mes collègues commerçants à faire de même pour que la circulation soit fluide. C’est pour le bien de tous. »

Pour le président de la délégation spéciale, cette action n’est qu’un début. « Nous avons jugé nécessaire de procéder d’abord à la sensibilisation des populations et des occupants afin qu’ils se conforment à la réglementation. Nous allons ensuite œuvrer au dégagement des voies publiques », a déclaré Siaka Ouattara.

Il rappelle qu’une délibération communale encadre les conditions d’occupation du domaine public. L’espace autorisé dépend de l’emprise de la voie : pour une emprise de 20 mètres, l’occupation ne peut excéder 2 mètres à partir du mur de clôture ; pour 30 mètres, 3 mètres sont tolérés, et ainsi de suite, à raison d’un mètre pour chaque 10 mètres supplémentaires d’emprise.

Les autorités communales annoncent une série d’autres opérations de sensibilisation dans les jours à venir. Un délai de 15 jours est accordé aux occupants pour se conformer aux règles. Passé ce délai, des mesures répressives seront appliquées.

Antoine Bicaba



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