Les responsables de médias burkinabè en séjour en Chine ont fait une découverte insolite ce 9 mai 2025 dans un supermarché : les commerçants chinois utilisent couramment la calculatrice comme outil de communication pour fixer les prix des marchandises.
Alors que dans de nombreux pays africains, la calculatrice est principalement utilisée à des fins scolaires ou commerciales, en République populaire de Chine, son usage va bien au-delà. Dans les supermarchés et les boutiques, cet outil s’impose comme un moyen de communication incontournable, notamment pour interagir avec les clients étrangers ne maîtrisant pas le mandarin. La majorité des commerçants ne parlant que cette langue, la calculatrice devient un pont de compréhension entre acheteurs et vendeurs.
Lorsque le client choisit un article, le commerçant entre le prix sur la calculatrice et lui montre l’écran. Le client peut à son tour proposer un prix inférieur en le saisissant sur l’appareil. Ainsi commence une négociation silencieuse mais efficace. Par exemple, si le commerçant inscrit « 100 » (soit environ 8 000 FCFA) et que le client estime ce prix trop élevé, il peut taper « 60 » pour faire une contre-proposition. Ce va-et-vient numérique se poursuit jusqu’à ce qu’un accord soit trouvé ou que la transaction échoue.
Une méthode simple, rapide et inclusive, qui montre à quel point l’ingéniosité peut pallier les barrières linguistiques dans les échanges commerciaux.
Dalou Mathieu DA