Etudiant en Science Economique et Gestion à l’université Thomas Sankara, Christ Crass la Raquaille, à l’état civil Christian A. DA est un artiste rappeur natif de la belle cité de Bafuji. Comme le prône l’artiste dans ses mélodies, « j’ai la force de David et la sagesse de son fils », la Raquaille a une énergie incroyable pour porter haut le rap du Sud-Ouest et du Burkina Faso. C’est d’ailleurs ce qui lui permet de marquer la différence dans ses textes. En vacances universitaire dans la ville de Gaoua, Bafujiinfos vous amène à sa découverte.
Christian Da. Artiste rappeur en herbe
Le rap est un style de musique apparu dans les ghettos afro-américains dans les années 1970. Issu du mouvement hip-hop, le rap était utilisé pour expliquer les conditions de vie dans les quartiers populaires, les violences policières ou encore le racisme. C’est dans cette optique que la Raquaille opte pour le rap enfin de véhiculer fidèlement ses idées à la société.
Epris par la musique depuis le jeune âge, la Raquaille se lance dans le rap à son adolescence. Il fait ses débuts dans les kermesses scolaires, les soirées mini-Ball et bien d’autres activités en reprenant les sons des artistes déjà connus. Des années plus tard, avec l’évolution de la musique dans la région, l’appréciation et le soutien infaillible de ses amis, Christian décide d’écrire ses propres textes en faisant un mélange entre le rap et l’afro-beat.
Visionnaire, Christ Crass la Raquaille poursuit son bonhomme de chemin musical avec de grandes ambitions. « Actuellement, je suis sur un son, je vais passer en studio dans les prochains jours et y a d’autres sons qui vont suivre. Dans le futur je prévois des featuring avec les grands artistes comme le grand Kayawoto, Amzy, miss Tanya, Didi B et bien autres célébrités. » a confié l’étudiant rappeur.
Bien que motivé et déterminé, le trajet de Christian n’est pas tout rose, les difficultés sont diverses et constituent un défi à relever pour la Raquaille. « J’ai un problème de production. Pour avoir un label au Burkina ce n’est pas facile et ça étouffe beaucoup de talents. Je profite lancer un appel à tous ceux qui œuvrent pour le développent de la musique burkinabé à nous accompagner. ». Au-delà de ce mal qui freine bon nombre de jeunes artistes, Christian Da ne vit pas pleinement sa vie d’artiste. « Pour les débuts c’est peu un difficile, je ne gagne pas ma vie actuellement dans le rap mais je sais qu’à force de persévérer ça va payer un jour si Dieu le veut ». L’autre pierre d’achoppement que Christian a su gérer dès le début, est la réticence de ses parents vis-à-vis de la musique car selon lui, les parents ne s’attendaient pas un jour à voir leur enfant comme un artiste.
NICOLAS SOME
