Le Réseau Ouest-Africain des Associations et ONG de Lutte contre les Violences Basées sur le Genre (ROAO-LVBG) et l’Association pour la Promotion Féminine de Gaoua (APFG) s’engagent à réduire les inégalités liées au genre. À cet effet, avec les délégations de la Côte d’Ivoire, du Mali et du Ghana et du Burkina Faso, une Assemblée Générale ordinaire est tenue ce mercredi 30 mars 2022 à Gaoua en prélude au forum sous-régional des femmes. Se Pencher sur le plan de développement stratégique, réfléchir de façon globale et voir les priorités du réseau, tels sont les objectifs de cette assemblée générale

Le Réseau Ouest-Africain des Associations et ONG de Lutte contre les Violences Basées sur le Genre « ROAO-LVBG » est un cadre dont les interventions contribuent à l’éradication de toutes les formes de violences à l’égard de la jeune fille et de la femme dans la région ouest-africaine d’ici fin 2026. Mis en place en mai 2021 par un groupe d’association et ONG du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Mali et du Sénégal avec pour lead l’Association pour la Promotion Féminine de Gaoua, le réseau se donne pour objectif principal d’être un cadre d’échanges et de partage d’expérience pour la lutte contre les violences basées sur le genre.

L’initiative est soutenue par l’ONG Diakonia, une ONG qui intervient dans 9 pays en Afrique par le biais de l’APFG. Pour convertir cette vision en une réalité, le réseau ROAO-LVBG, se donne donc pour mission de mutualiser les efforts de luttes des différents acteurs à travers un partenariat stratégique de partage et d’apprentissage de bonnes pratiques. D’où la tenue de cette présente assemblée générale qui a regroupé une quarantaine de participants du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Mali en prélude à la 10ème édition du forum sous-régionale de la femme.

Pour la Présidente de l’Association pour la Promotion Féminine de Gaoua, Ini DAMIEN Inkouraba YOUL cette assemblée générale vise à faire le bilan des activités menées l’année dernière. Lequel bilan est jugé satisfaisant selon elle au regard des acquis engrangés « on a pu mettre en place un personnel pour s’occuper de la communication, un plan stratégique de développement de façon participative en Visio conférence. Nous avons le récépissé du réseau et aussi un partenaire pour notre accompagnement et il nous appartient de décliner les priorités et le plan stratégique » a-t-elle dit.

Deux jours durant, les priorités du réseau seront ensemble dégagées pour la mise en œuvre du plan d’action. Ce plan d’action sera soumis au partenaire technique et financier lequel partenaire, l’ONG Diakonia est représentée à cette assemblée.
Selon la représentante de l’ONG Diakonia Burkina, Marie Madeleine POUYA, « Il s’agit d’un accompagnement que Diakonia accorde pour la mise en place du réseau. Un appui technique et financier qui a constitué jusque-là, à l’élaboration du plan stratégique pour poser les bonnes bases des interventions du réseau. Ce, à travers l’APFG qui est lead de ce réseau ROAO-LVBG et qui est déjà notre partenaire que nous accompagnons sur cinq ans dans le programme justice économique et sociale. »
Pour la délégation ghanéenne, ce réseau est une initiative de la société civile pour voir comment nous pouvons contribuer aux différents efforts de nos Etats pour une sous-région débarrassée de toutes violences. Et nous pensons que nous pouvons tous contribuer à influencer la sous-région.

Et le Vice-président du réseau ROAO-LVBG pour le compte de la Côte d’Ivoire Toussaint Ollo DA d’ajouter « la Côte d’Ivoire et principalement la région de Bounkani est géographiquement et sociologiquement liée au territoire burkinabé. Ce sont les mêmes peuples qu’on retrouve dans le Sud-Ouest du Burkina. Au niveau des violences basées sur le genre et principalement les mutilations génitales féminines, cette lutte a commencé dans le Sud-Ouest et elle a été accentuée de sorte que ces praticiens ont tendance a migrer vers la Côte d’Ivoire où la législation existe mais la lutte n’est pas accentuée. Aussi, au niveau sécuritaire, lorsque les autorités burkinabé mettent la pression sur les terroristes, ils trouvent refuge chez nous où ils sévissent. C’est ce qui a motivé donc notre adhésion au réseau pour pouvoir mener une lutte contre ces problématiques. » a-t-il laissé entendre.

L’association pour la promotion féminine de Gaoua a pu tenir le pari de l’organisation grâce à ses partenaires  Journée Mondiale de Prière (JMP), Association pour un Monde Meilleure (ASW c’est en Allemand), l’ONG Diakonia ,CIM BURKINA , Pain pour le Monde,  UBA et Coris Banque.

Bonbagnè PALENFO