Le jeudi 26 juin 2025, le Secrétariat permanent de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) du Burkina Faso a tenu un atelier d’échanges avec les acteurs locaux du secteur minier des communes de Gaoua et de Batié. Organisée dans la cité de Bafudji, cette rencontre vise à renforcer l’accessibilité et la diffusion des informations sur le secteur extractif, en vue de susciter une plus grande implication des populations dans sa gouvernance.
Selon le rapport 2023 présenté à cette occasion, les revenus nets générés par le secteur extractif, y compris ceux provenant des sous-traitants miniers, s’élèvent à 594,82 milliards de F CFA. En matière d’emplois, plus de 18 000 postes directs ont été créés par les sociétés minières au cours de la même année. Globalement, le secteur a contribué à hauteur de 14,1 % au PIB du Burkina Faso en 2023.
Après les étapes de Boromo et Houndé, c’est à Gaoua que le Secrétariat permanent de l’ITIE a poursuivi sa tournée de restitution, dans une région reconnue pour ses importantes potentialités minières. « Nous sommes ici pour échanger avec les populations et leur présenter le contenu du rapport. Il aborde notamment les emplois dans les sociétés minières, les recettes versées au budget de l’État, les paiements effectués par les compagnies minières, les exportations de ressources en 2023 ainsi que la contribution globale du secteur à l’économie nationale. Nous souhaitons également recueillir les préoccupations des participants », a expliqué Kanfido Onadja, Secrétaire permanent de l’ITIE-BF.
Pour Robert Zoungrana, Secrétaire général de la région du Sud-Ouest et représentant le gouverneur, cet atelier de redevabilité s’inscrit dans la dynamique d’une participation inclusive à la construction nationale. « Les questions de transparence dans la gouvernance sont capitales, tant au niveau local que national. Cette rencontre offre une opportunité d’échanges autour du rapport, et permettra de formuler des recommandations en vue d’améliorer davantage la gestion du secteur extractif », a-t-il affirmé.
Quant à Siaka Ouattara, président de la délégation spéciale de la commune de Gaoua, il a salué la tenue de l’atelier dans sa localité. « Cette activité permettra aux citoyens de mieux s’approprier les réalités du secteur extractif, et contribuera sans nul doute au renforcement de la bonne gouvernance », a-t-il soutenu.
Créée en 2003, l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives est une norme internationale visant à promouvoir une gestion inclusive, transparente et responsable des ressources naturelles.
Antoine Bicaba & Wonomana DA