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Les Echos du Sud-Ouest

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Sud-Ouest : Bientôt les produits issus de la culture hors sol dans nos assiettes


La direction régionale en charge du genre et de la femme du sud-ouest, a organisé une conférence sur la culture hors sol, ce jeudi 09 mars 2023 à la salle polyvalente de Gaoua. Cette conférence entre dans le cadre des activités de la 166ème édition de la journée internationale de la femme et vise à mieux outiller les femmes déplacés internes sur la thématique.

 

La culture hors-sol est un mode de culture qui consiste à accélérer le processus de maturation des plantes. Qu’il s’agisse des fruits, des légumes, des plantes fleuries, des arbustes, des plantes médicinales, ces plans n’ont pas de contact direct avec le sol. Cette technique bien qu’en expérimentation au Burkina, promet de révolutionner l’agriculture. Pour cause, elle a des avantages et des facilités énormes. Dans le cadre de la sécurité alimentaire, cette culture gagnerait à être vulgarisée pour le bonheur de tous. Cette autre façon de pratiquer l’agriculture a fait l’objet d’une communication à l’endroit des femmes.

Selon le conférencier, Kévin Aboubacar Hébié, ingénieur agronome et spécialiste en développement, cette conférence porte sur la contribution de la femme pour le développement des filières agricoles notamment par la culture hors sol au Burkina Faso. La culture hors sol c’est une technique de production qui se base sur la récupération de certains objets usées, comme par exemple les pneus, les bidons découpés, des vieux sachets qu’on utilise avec du substrat comme support afin de pouvoir faire la production.

Des produits bio à moindre coût et à moindre effort

Pour lui, les fruits de la culture hors-sol sont obtenus de façon naturelle. Le pied d’une plante est fait à base de sac de ciment, de bidon… C’est le recyclage de certains emballages jetés dans la nature. Dans ces emballages, on met de la terre et du fumier. Grâce à la présence dans le sol des différents nutriments nécessaires, les plantes survivent. Pour réussir cette plantation, rassure le conférencier, il n’y a pas beaucoup de protocoles. Il suffit d’avoir des plants de qualité, de l’eau, et du soleil. Avec cette technique, l’expérimentation a permis de récolter des oignons, du piment, des choux, de l’épinard, de la tomate et de l’aubergine en grande quantité.

conférencier, Kévin Aboubacar Hébié, ingénieur agronome et spécialiste en développement

Bernadette Yaméogo/Belem, la directrice régionale en charge du genre et de la femme du sud-ouest, apprécie positivement la tenue de cette conférence : « Cette conférence est la bienvenue, parce qu’elle nous permet de mieux nous entretenir avec les femmes sur le thème choisi pour la journée internationale de la femme par notre pays, et qui est vraiment porteur. Ce thème parle de la contribution de la femme à cette promotion de la production agricole. Cette conférence donnée par un expert en ce domaine, nous permet de dire que cela va être d’abord un avantage pour celles qui sont là mais un prérequis par rapport à la formation qui va suivre ».

Salmata Sylvie Sédéogo pratique déjà la culture hors sol. A l’en croire : «  Avec peu d’efforts et d’investissement on peut récolter des produits bio de qualité et en quantité. La technique peut être utilisée en maraicher culture surtout en saison sèche. Elle peut donc pallier l’assèchement des barrages après les puits ».

L’intérêt de cette pratique c’est qu’on n’a pas besoin d’utiliser beaucoup d’eaux. L’ on a donc un meilleur contrôle. L’eau est même une denrée rare sous nos cieux. En plus, ces plants n’ont pas besoin d’engrais chimiques. Le fumier seul suffit pour faire de bonnes récoltes a-t-il pu constater dans l’expérience qu’il mène. Ce qui est encore plus intéressant, c’est que les plantes hors-sols produisent plus que celles en contact direct avec le sol. Les sacs et bidons peuvent réutiliser autant de fois pour d’autres productions. Et ce n’est pas tout. Les attaques des ravageurs sont maîtrisées. Non seulement, elles sont rares, mais quand elles se présentent, le traitement est fait à base du jus de Neem. C’est une plante en abondance au Burkina.

Da Mwin-ba-oro Mathieu



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