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Les Echos du Sud-Ouest

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Province du Noumbiel: L’Igname une filière à valoriser


La province du Noumbiel fait partie des provinces du Burkina où la production de l’igname occupe un grand nombre d’agricultures. Une filière prometteuse, pour bon nombre de jeunes qui s’y adonnent. La commune de Midebdo à elle seule attend une production de plus 9.000 tonnes en cette campagne 2020-2021. Malheureusement la filière reste confrontée à de nombreux défis, handicapant ainsi son développement. Dans cet article nous ouvrons une fenêtre sur la production de l’igname.

Champ d’igname à Tiafandouo

Tiafandouo, est un village de la commune de Midebdo situé à environ 7 km de la ville. Dans cette partie de la province du Noumbiel, on rencontre de grandes exploitations et des champs d’ignames qui s’étendent sur plusieurs hectares. Sur une superficie d’un hectare et demi  Sié KAMBIRE produit deux variétés locales le Flado encore appelé américain et le routoundata. 9 mois après les semis, l’heure n’est pas encore à la récolte dans son champ. Un retard qui selon le producteur est imputable à la mauvaise répartition de la pluviométrie. « J’ai fait les semis en février,  dès le début la pluie nous a abandonné, ce qui a laissé beaucoup de buttes sans plants. C’est dans le mois de juillet Aout qu’il a commencé à pleuvoir normalement. » Avant  d’ajouter « l’année passée en cette période Aout, l’igname a été récolté et au  marché cela pouvait se remarquer. Mais cette année il nous faut attendre carrément la deuxième semaine de septembre pour faire la récolte » a fait savoir Sié KAMBIRE

Pour ce producteur, les caprices liés à la pluviométrie l’inquiète. Son rendement connaitra une baisse en cette campagne regrette-t-il. « Dans un hectare, on pouvait récolter plus de 1000 tubercules. Cette année nous avons enregistré des buttes sans plants et par endroit on constate que les tubercules ne sont bien en forme comme l’an dernier »

Des difficultés certes, mais la situation n’est pas alarmante. Rassure Yacouba OUATTARA, chef de service d’agriculture de Midebdo. « Nous avons prévu 764 hectares pour toute la commune. Au finish 1311 hectares ont été emblavées avec 9.000 mille tonnes de production attendues. Nous pensons que n’eut été les caprices pluviométriques ça doit aller. »

La filière igname dans la province du Noumbiel mobilise un nombre important de producteurs. Cependant le manque d’organisation des  acteurs, et l’inaccessibilité des champs  est un frein à son développement.

Yacouba OUATTARA/ chef de service d’agriculture de Midebdo

« La grande partie des champs sont difficiles d’accès à cause de l’état de dégradation avancée des voix. Les clients qui braves ces difficultés, lorsqu’ils arrivent dans les champs veulent imposer leur prix aux producteurs. Autre chose c’est la non disponibilité des intrants spécifiques pour la production de l’igname. Cela ne permet pas d’atteindre un bon rendement à la hauteur des superficies cultivées » a laissé entendre Yacouba OUATTARA.

Pour ce tout autre producteur Kouokilè DA, la filière igname est d’un apport considérable dans les ménages. Le gouvernement doit à cet effet avoir un regard favorable et mieux organiser la filière  pour son plein essor.

Comme prévision, l’igname représente   Dans la province du Noumbiel 4245 hectares, avec une production attendue estimée à 28 450 tonnes soit environ  50% du taux de la production nationale.

Pour la campagne 2020-2021 les récoltes sont attendues dans la deuxième semaine du mois de septembre. Cependant la récolte des prémices est constatée dans les marchés.

Sié Michael DAH

 



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