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Les Echos du Sud-Ouest

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Province du Ioba :52 millions de productions agricoles volent à l’air suite aux inondations du fleuve mouhoun  


Les producteurs de bananes des communes de Kopper et de Ouessa dans la province du Ioba sont dans le désarroi. Les productions de ces derniers sont tombées à l’eau. C’est la crue du fleuve Mouhoun qui a provoqué l’inondation des champs de bananes douces et des céréales. La rédaction de Bafujiinfos.com est allée à la rencontre des producteurs qui ne savent plus où donner de la tête.

90 tonnes de bananes, d’une valeur de 18 millions parties dans l’eau dans la commune de Kopper. Ce n’est pas tout, la commune enregistre des pertes de plusieurs hectares de maïs, de sorgho et de sésame. La situation est aussi catastrophique pour les producteurs de la commune de Ouessa. Le coût estimatif de la perte dans cette commune s’élève à 34 millions soit une perte de 52 millions dans les deux communes. Les productions agricoles concernées sont le maïs, la banane, le sorgho et le sésame.

 Le secrétaire général de la coopérative Songtaaba  Patrice DAKIO et ses collègues disent n’avoir jamais vécu une telle situation depuis qu’ils sont installés aux abords du fleuve mouhoun « c’est la première fois que nous vivons une telle situation ».  Désemparé, il s’interroge « nous avons perdu huit (08) hectares. Qu’allons-nous devenir ». En effet les lames d’eaux (parcelles inondées) durent depuis 20 jours environ.

La campagne s’achève et les sinistrés sont entrain de penser selon le secrétaire général, à comment avoir du gasoil et des frais de fonctionnement pour pouvoir reprendre le travail. « Actuellement, notre cri de cœur va à l’endroit de toute bonne volonté, les projets, au service technique qui est l’agriculture en vue d’un éventuel accompagnement parce que c’est notre activité principale » a-t-il témoigné.

Badiourkoun HIEN, le Président de l’Union des Producteurs de la Banane du Ioba et ses collègues ne savent où mettre la tête. « Le Burkinabè ne se décourage jamais dit-on. Mais on est vraiment découragé. On est assis main vide. On ne sait même pas comment faire. Il nous faut de l’engrais, des frais de fonctionnement et pour relever ce défi, ce n’est pas facile. » a déploré le Président de l’Union des producteurs de Banane du Ioba Badiourkoun HIEN. Les victimes selon le Président de l’Union, ont les yeux rivés vers des projets et les autorités dans une moindre mesure de les accompagner dans la production des cultures maraîchères sinon signifie-t-il «  pour avoir à manger, c’est difficile pour nous. Notre activité principale c’est la culture de la banane et le maïs » dixit Badiourkoun HIEN.

Les services techniques saisis

C’est depuis le 14 septembre 2022, que les producteurs ont fait le constat de l’inondation de leurs champs dans les communes de Ouessa et de Koper. Pour le directeur provincial de l’agriculture de la province du Ioba Léandre Dabiré « Cet état de fait est constaté au niveau des producteurs installés le long du fleuve mouhoun. L’eau du fleuve en état de crue a débordé de son lit et cela a causé des dégâts dans les champs de Maïs, du sorgho, du sésame et les plantations de bananes. L’eau a quitté le lit à plus de 200m voir 300m » ajoute le premier responsable en charge de l’agriculture.

Léandre Dabiré précise les estimations des superficies touchées :

*Bananeraies : 15 ha sont  inondés dont 8ha à Boulmonteon (koper) et 7 ha du côté de Ouessa

*maïs : 4,5 ha

*sorgho : 2ha

*sesame : 2ha

Aussi affirme-t-il ces spéculations sont à des stades différentes de la montaison voir la maturation.

C’est une situation qui n’a jamais été vécue par les producteurs de ces deux communes. C’est la désolation pour les producteurs de bananes qui ont contracté des crédits pour la production. Et leur souhait à l’endroit de la DPARAH/DRARAH un appui en intrants pour la campagne sèche en vue rattraper cette perte liée à l’Inondation.

Dalou Mathieu DA



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