.
.

Les Echos du Sud-Ouest

.

PROGRAMME D’APPROVISIONNEMENT EN EAU ET D’ASSAINISSEMENT (PAEA): le lancement officiel effectué à Kilingbara par le Premier Ministre


Le lancement officiel du programme d’approvisionnement et d’assainissement (PAEA) est intervenu le jeudi 25 avril 2019 à Kilingbara dans la commune de Kampti. Il a été présidé par le Premier Ministre, Marie Joseph Christophe DABIRE. Cette cérémonie de lancement a mobilisé les autorités politiques, administratives, coutumières et religieuses, les ressortissants de la région du sud-ouest venus d’autres régions du pays et la population de la commune de Kampti. Ce programme est financé par la Banque Mondiale.

C’est Kilingbara, village situé à une dizaine de kilomètres de Kampti dans la province du Poni qui a été choisi pour abriter la cérémonie de lancement du PAEA. Pour le premier Ministre Marie Joseph Christophe DABIRE qui a présidé cette cérémonie, il s’est dit heureux d’avoir représenté le président du Faso à cette cérémonie de lancement du PAEA. « Ce programme rentre dans le cadre de la réalisation d’un des grands engagements que le Président du Faso a pris lorsqu’il s’est adressé à la nation pour se faire élire. Il avait pris l’engagement de faire en sorte que les femmes et les filles ne connaissent plus de corvée d’eau » a dit le Premier Ministre. Il espère qu’à travers la réalisation de ce programme une grande partie de notre pays va connaitre une amélioration dans l’approvisionnement en eau potable. Il a de ce fait tenu à remercier la banque mondiale qui a mis énormément d’argent la réalisation du PAEA.

Le programme d’approvisionnement en eau et d’Assainissement qui sera exécuté aussi bien en milieu urbain qu’en milieu rural, couvre 8 régions du pays. Son volet hydraulique rural ne couvre que quatre (4) régions qui sont : les Hauts-Bassins, les cascades, la Boucle du Mouhoun et le sud-ouest. Pour le Ministre de l’eau et de l’Assainissement Niougou Ambroise Ouédraogo, « Les réalisations du PAEA vont permettre l’accès aux services d’eau potable et d’assainissement d’environ 1 160 000 personnes supplémentaires dont  environ 630 000 en milieu urbain et 530 000 en milieu rural, de renforcer les capacités des acteurs dans la gestion durable des services d’eau potable et d’assainissement tout en améliorant les connaissances sur la ressource en eau pour une meilleure planification des actions futures ». En effet, le Burkina Faso ne dispose pas d’informations fiables sur sa ressource eau.

La dernière étude sur la connaissance de la ressource date des années 1980. C’est pourquoi le développement des connaissances des ressources en eau souterraine et de surface sur toute l’étendue du territoire nationale et asseoir son cadre de gestion est l’un des objectifs de ce programme. A cet effet, il permettra de réaliser des forages profonds et des piézomètres, des forages productifs dont certains permettront la réalisation des adductions d’eau potable multi-villages. En matière d’eau potable et assainissement, 1 220 forages équipés de pompes à motricité humaine, 90 Adduction d’Eau Potables Simplifiées (AEPS) seront réalisés entre autres. Pour ce qui est des services d’assainissement, le programme va réaliser 50 000 latrines familiales et 10 200 cabines d’assainissements dans les écoles, les centres de santé, les lieux publics. En milieu urbain, ce sont de nouveaux branchements privés, des bornes fontaines, l’augmentation de la capacité de production d’eau, la construction de latrines sont prévus. En plus des réalisations physiques, le programme compte s’investir dans le changement de comportement à travers des séances de sensibilisation afin d’améliorer les pratiques d’hygiène et promouvoir l’utilisation effectives des latrines. Il permettra également de créer des emplois au profit des femmes dans le cadre de la gestion des bornes fontaines a expliqué le Ministre N. Ambroise Ouédraogo.

Pour le représentant résident de la Banque Mondiale, Cheick Fantamady Kanté, « la banque mondiale est fière d’être associée à cet objectif noble, qui est celui d’approvisionner en eau potable les populations rurales comme urbaines ». L’institution de Breton Wood à travers ce programme compte étendre son intervention au milieu rural. « Nous sommes présents au côté du gouvernement dans ce secteur depuis un certain nombre d’années mais jusque-là notre appui a porté sur l’eau potable en milieu urbain. Mais il n’y a pas que les populations urbaines qui vivent au Burkina Faso, il y a le monde rural qui malheureusement ne bénéficie pas de l’accès à l’eau potable et aux services d’assainissement. Ce projet est le plus grand que la banque mondiale n’a jamais financé au Burkina Faso. Nous espérons que ce genre d’intervention pourra faire changer les choses de façon durable la vie des populations ». La population est sortie nombreuse pour assister à cette cérémonie de lancement. Kiligbara hors mis le le forage de l’école n’a pas de point d’eau. Comme ce village, ce sont 15 autres villages de la commune qui bénéficieront de forages.

La signature de convention de financement du PAEA avec la Banque Mondiale est intervenue le 22 octobre 2018. Il est doté d’un budget d’environ 180 milliards de FCFA et est le sixième du Programme Budgétaire du Ministère de l’eau et de l’Assainissement. Sa durée est de cinq ans.

Dar Flavien DA



Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *