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Les Echos du Sud-Ouest

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Production de charbon de bois dans le Noumbiel : Une alternative pour la valorisation du bois mort


La province du Noumbiel dans la région du sud-ouest est une zone de production massive de charbon de bois. Cette production se fait principalement dans les communes de Midebdo, Kpuéré et Boussoukoula et est facilitée par un grand potentiel de bois mort existant. Cette production est convoyée dans sa grande majorité vers les villes de Bobo-Dioulasso et de Ouagadougou. Contrairement à des rumeurs qui font état de menace du couvert végétal liée à cette activité, la direction provinciale de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique de la province du Noumbiel rassure que la production du charbon de bois se fait dans les règles de l’art et que des précautions sont prises pour préserver l’environnement tout au long du processus de carbonisation.

Les tas de charbon du bois prêts à être convoyés à Ouagadougou 

La production de charbon de bois dans la province du Noumbiel se fait dans les communes de Kpuéré, Boussoulouka et de Midebdo. Et ce, suite à des délibérations prisent par ces différents conseils municipaux, affirme l’inspecteur des eaux et forets, l’ex directeur provincial de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique de la dite province, Sié Jean de Dieu Da. En plus de ces délibérations autorisant l’activité, les services techniques de l’environnement ont engagé un processus pour que ces sites soient reconnus officiellement. Mais en attendant cela « nous avons fait des sorties terrains pour nous rassurer de l’existence du potentiel en bois mort. Et c’est suite à cela que nous avons autorisés la carbonisation de ces bois morts par des équipes de particulier que nous suivons dans leur activité » ajoute Sié Jean de Dieu Da.

Pour la carbonisation du bois mort les équipes en charge s’accordent d’abord avec les propriétaires terriens sur les différentes modalités avant de convoyer le bois vers des fosses de carbonisation.

L’exploitation de ce bois mort a des avantages sur la protection de l’environnement. « Ces bois morts contribuent aux feux de brousse, et entreposés pendant plusieurs années sans être valorisés, constitue un manque à gagner sur le plan financier » explique l’ex directeur provincial en charge de l’environnement du Noumbiel Sié Jean de Dieu Da. Pour s’assurer du bon déroulement de cette activité les services techniques provinciales et communales effectuent régulièrement des sorties terrains sur les sites de carbonisation pour s’assurer que c’est uniquement du bois mort qui est carbonisé. « Pour éviter que les fosses creusées empêchent le bon déroulement des travaux champêtres, nous exigeons des équipes de carbonisation le rebouchage des fosses avant de quitter les lieux » rassure l’ex directeur provincial en charge de l’environnement du Noumbiel Sié Jean de Dieu Da.

Kipo SOME/ Maire de la commune de Kpuere

Les communes concernées travaillent en accord avec les propriétaires terriens et les services techniques de l’environnement pour la bonne marche de cette activité. « Quand les équipes arrivent pour la carbonisation, ils s’accordent avec les propriétaires terriens sur les modalités, et les services techniques et nous nous assurons de la nature du bois à carboniser. Et généralement cela se fait sur des champs en jachères » précise le maire de la commune de Kpuéré ,Kipo Somé.

Du bois mort entreposé pour la carbonisation

Pour une bonne exploitation du potentiel de bois mort existant dans ces différentes communes, et au regard des revenus intéressants engrangés, l’ancien directeur provincial en charge de l’environnement du Noumbiel Sié Jean de Dieu Da, appelle à une franche collaboration et au respect des clauses de départ des différents acteurs impliqués dans cette activité.

Boubacar TARNAGDA



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