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Les Echos du Sud-Ouest

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Première édition de la nuit balafon à Gaoua : Pari réussi pour l’association pour la promotion de la culture et du tourisme au sud-ouest


L’Association pour la promotion de la culture et du tourisme au sud-ouest a organisé le vendredi 9 avril 2021 à Gaoua la première édition de la nuit du balafon. Cette activité a mis aux prises six (6) troupes de balafonistes tous de la province du Poni. L’objectif est de les valoriser dans la pratique de leur art mais aussi d’amener la jeune génération à s’intéresser à la pratique de cet instrument ancestral qui est au début et à la fin de tous les évènements sociaux de la région. C’est un satisfécit qui se dégage au vu de la mobilisation et de l’engouement. L’activité a été patronnée par le Secrétaire général de la région du sud-ouest qui a représenté le Haut-Commissaire et parrainée par l’Honorable Valaire DAH député du Noumbiel.

La place Nani PALE a refusé du monde en cette nuit du 21 avril 2021. En effet, les spectateurs sont venus nombreux des différents secteurs de la ville de Gaoua et des villages environnants pour communier avec les célèbres balafonistes de la province qui les ont tenus en haleine pendant plus de trois heures de temps. Discours, prestations d’artistes, pas de danses esquissées par les spectateurs ont meublé cette première édition de la nuit du balafon organisée par l’APCT/SO.

Tous les intervenants à cette cérémonie ont salué cette initiative d’organiser une nuit dédiée au balafon afin de promouvoir le métier de balafoniste et participer à l’animation culturelle de la ville de Gaoua.

Le Haut-commissaire qui a présidé l’activité a rendu un vibrant hommage aux illustres balafonistes de la région disparus. Il a invité la jeune génération à emboiter les pas de leurs devanciers afin de perpétuer le balafon cette pratique culturelles indispensable chez tous les peuples de la région du sud-ouest.

Le parrain tout en félicitant les organisateurs a marqué son engagement à accompagner les prochaines éditions. Pour lui, c’est par la culture que chaque peuple peut s’affirmer. « Nous allons nous mettre à la disposition. L’accompagnement ne va jamais faire défaut. Nous allons faire en sorte qu’il y ait plusieurs autres éditions à l’honneur de la culture du sud-ouest et du Burkina de façon générale. Nous pensons que c’est par la culture que le Burkina peut s’affirmer. Ce n’est que par la culture que les jeunes peuvent réellement s’identifier et donc nous allons marquer notre disponibilité à accompagner les autres éditions qui arrivent » a affirmé l’honorable valaire DAH.

Il a aussi félicité et encouragé les balafonistes pour leurs prestations. « Quand c’est bon, on ne discute plus. Tout à l’heure, vous avez vu les gens ont dansé, manifesté leur joie. C’est tout ce que l’association veut sauvegarder.  Et on ne peut que les encourager » s’est réjoui le parrain. Il a invité les balafonistes à faire en sorte que la jeune génération ait le goût et l’envie de toujours faire comme eux.

Aux jeunes, il les a invités à s’interroger sur leur devenir sans leur culture. « Qui est est-ce que nous deviendrons demain si nous avons tout abandonné ? ». Par conséquent, il les a invités à s’approprier leur culture et à faire en sorte que cette celle-ci soit promue.

A la suite du parrain, la Directrice régionale de la culture des arts et du tourisme du sud-ouest structure technique qui a accompagné de bout en bout le projet a félicité et encouragé l’APCT/SO qui en moins d’un an d’existence a pu organiser cette activité. Séraphine SOME/ MILLOGO dit espéré que ce bébé qui vient de naitre grandira avec l’accompagnement de tous les acteurs et partenaires. Elle a assuré l’association du soutien sans faille de sa direction pour l’organisation des prochaines éditions. La Directrice régionale a enfin invité les acteurs et les opérateurs culturels à travailler à valoriser le riche patrimoine culturel de la région.

Le président de l’association Sié Dolokité HIEN s’est dit comblé au vu de la mobilisation et de la prestation des artistes.  « Je pense que la mobilisation que nous avons vue ce soir nous encourage et nous montre que nous ne nous sommes pas trompés. Elle doit pouvoir nous amener à nous engager davantage. Nous sommes prêts à développer des initiatives pour rendre pérenne cette activité et nous demandons l’appui des uns et des autres pour faire en sorte que cette première édition puisse voir d’autres éditions venir » a-t-il promis. Pour lui c’est avec regret qu’il constate l’abandon du balafon d’où l’organisation de cette activité pour magnifier les balafonistes et inviter les jeunes à s’intéresser à cet instrument. « Lorsqu’on se rend compte aujourd’hui que les balafonistes sont de plus en plus rares, il faut qu’on s’interroge sur l’avenir de notre culture. C’est pourquoi nous avons estimé qu’il était de bon ton de nous s’arrêter sur la mémoire de cet illustre disparu (Nani PALE) et de réfléchir et de réfléchir sur ce qu’il y a à faire dans la région du sud-ouest pour promouvoir le balafon qui est au début et à la fin de tous les évènements sociaux de la région du sud-ouest ».

C’est la Maire de la commune de Gaoua Djénité HIEN qui a ouvert la série des interventions par le traditionnel mot de bienvenue. Il a salué la forte de mobilisation avant d’encourager l’APCT/SO pour l’organisation de ce festival qui participe à n’en pas douter à l’animation de la ville.

Les organisateurs pensent déjà à la deuxième édition et celle-ci doit avoir une envergure régionale a rassuré le président de l’APCT/SO Sié Dolokité Hien.

En rappel l’APCT/SO est une association créée par des étudiants en gestion du patrimoine culturel et touristique du centre universitaire de Gaoua.

 Dar Flavien DA



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