.
.

Les Echos du Sud-Ouest

.

Paul Kaba Thiéba à propos de la ville de Gaoua: Des Gaoualais réagissent


Devant les députés de l’assemblée nationale, le premier ministre Paul Kaba Thiéba, chef du gouvernement Burkinabè, a présenté, ce jeudi 12 avril 2018 un discours sur l’état de la nation. A l’occasion, il a réaffirmé la vision du chef de l’Etat et son gouvernement et fait un bilan sur la mise en œuvre du PNDES. Ainsi, dans son appréciation des réalisations du 11 décembre à Gaoua, le premier ministre trouve qu’ ‘’avant le 11 décembre, Gaoua était un village’’.  Les habitants de la ville sont-ils du même avis ? Quelle est l’analyse de ces propos par les Gaoualais ? Bafujiinfos.com a promené son micro pour recueillir l’analyse des propos du chef du gouvernement.

SONDO Nongawoussgo Jean, conseillé d’administration scolaire et universitaire à la DREPPNF

SONDO Nongawoussgo Jean, conseillé d’administration scolaire et universitaire à la DREPPNF : « je pense que ce sont des propos un peu exagérés. J’ai eu la chance de connaitre Gaoua avant le 11 décembre. Pendant les préparatifs des festivités, j’y étais aussi. Et j’y suis toujours. Alors, dire que c’était un village, est un peu exagéré, c’est un abus de langage.  Toutefois, il faut reconnaitre qu’à travers les réalisations du 11 décembre, il y a eu beaucoup d’amélioration presqu’à tous les niveaux. On peut citer l’aménagement et la construction de la voirie, les services sociaux, les logements sociaux, …. ».

SINARE prospère, citoyen de la ville

 

SINARE prospère, citoyen de la ville « je dirai que Gaoua n’était pas un village, surtout qu’il s’agit de la capitale de la région du Sud-ouest.  C’était déjà une ville où il y avait des routes, des infrastructures sanitaires, … Mais il faut reconnaître que l’organisation de la fête du 11 décembre est venue renforcer les différentes infrastructures. Cela a permis d’améliorer la voirie , rend la circulation  plus fluide et l’aménagement des services sociaux. »

Marcelin KAMBOU, acteur de la société civile

Marcelin KAMBOU, citoyen de la commune de Gaoua : « Il faut dire que Gaoua n’était pas un village. Gaoua fait partie des 45 provinces. Et quand on fait partie des 45 provinces, on n’est déjà cité comme une ville moyenne. Mieux, il s’agit d’un chef-lieu de région qui fait donc partie des 13 premières villes du pays. C’est vrai qu’avec les travaux du 11 décembre, des infrastructures ont été réalisées. Mais Gaoua n’était pas un village dans la mesure où il y avait déjà un certains nombres de services. Certes, tout dépend du contexte dans lequel le premier ministre dit que Gaoua était un village. Mais à notre avis, il aurait pu dire que la situation du 11 décembre a améliorée les infrastructures dans la commune de Gaoua. Au Burkina il y a 351 villages et, Parmi ces villages, Gaoua n’est pas cité. »

Rachelle DA, directrice provinciale de l’enseignement primaire post-primaire non formel (DPEPPNF) du poni: « Pour moi, dire que Gaoua est un village, est une représentation, c’est juste une caricature. Si non un chef-lieu de région ne peux pas être traité de village ».

HIEN Sié Dolokité, citoyen de la ville de Gaoua

HIEN Sié Dolokité, citoyen de la ville de Gaoua : « par rapport au propos du premier ministre sur la situation de Gaoua, moi je pense que c’est une façon d’apprécier les travaux qui ont été réalisés dans la ville de Gaoua, à l’occasion du 11 décembre. C’est pour dire que si on maintien le rythme de réalisation des infrastructures dans les villes du Burkina Faso, à l’occasion des 11 décembre, on arrivera un jour à transformer totalement le pays. En effet, le fait de comparer le passé de Gaoua à son statut actuel, est une façon d’amener les gens à comprendre qu’il y a eu d’importants travaux réalisés dans la ville. Selon moi, ses propos n’étaient pas pour dire que Gaoua est un village mais plutôt une façon de parler pour dire qu’il y a eu une métamorphose de la ville après les réalisations des travaux ».

 

Djénité HIEN, 1er adjoint au maire de la ville de Gaoua : « l’expression Gaoua était un village, n’est pas dite dans le sens administratif du terme. Elle est dite pour faire comprendre à la population que les festivités du 11 décembre ont fait changer la physionomie de la ville. Si non administrativement parlant, on connait les caractéristiques d’un village. Et Gaoua n’en est pas un. »

Narcisse SOME




Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *