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Les Echos du Sud-Ouest

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O’gust Da(partie2) : Un arrangeur autodidacte qui fait des merveilles


Auguste Lebzougnè DA affectueusement appelé O’gust est un artiste chanteur, arrangeur et producteur .Il est le premier à mettre en place un studio de production des artistes dans la région du sud-ouest. Autodidacte au départ, le natif de Legmoin produit avec maestria les artistes de la région et d’ailleurs. Bafujiinfos a échangé avec l’artiste sur sa passion pour ce métier et son actualité dans le milieu du show biz. Lisez plutôt !

Bafujiinfos : Vous êtes le premier à avoir un studio de production, racontez-nous comment les choses se sont passées ?

O’gust : Il faut dire que je suis un autodidacte dans l’arrangement. Je me suis lancé, j’ai tâtonné, j’ai appris, c’est ainsi que j’ai réussi a  enregistré mon premier album. Depuis lors j’ai commencé à enregistrer d’autres personnes et puis c’est parti. J’ai enregistré Zéphirin Hien et beaucoup d’artistes. J’ai commencé en 2008 avec certains artistes comme Nombèdar, Zéphirin Hien et bien d’autres. Petit à petit j’ai essayé de me former moi-même.

Bafujiinfos: 15 ans après ,le studio sorviel de porte bien ?

Le studio fait son bonhomme de chemin jusqu’à ce que je décide de me lancer dans la production formellement avec Brigitte Somé.  J’ai produit son premier album et le deuxième. Aujourd’hui le studio est là et nous sommes en train de reconstruire carrément un autre studio pour plus de professionnalisme et travailler dans un meilleur cadre.

Bafujiinfos : Est-ce que la mise en place du studio s’est faite sans difficulté ?

Les choses n’ont pas été facile. Je suis parti de rien pour en arriver là ou je suis. J’ai caraccolé pour payer un ordinateur avec des baffles qui n’étaient même pas des baffles de studio au départ. J’ai pris juste des baffles comme ça que j’ai connectés et j’ai commencé à caracoler petit à petit. Au fur et à mesure je renforçais mon studio avec l’achat de matériel studio. On n’a jamais fini parce qu’il faut toujours rechercher la performance, il faut toujours renouveler le matériel.

Bafujiinfos: Aujourd’hui quand vous regardez dans le rétroviseur, est ce que vous êtes satisfaits ?

O’gust Da: Quand on regarde d’où l’on vient , je peux dire oui mais comme je l’ai dit plus haut je vise loin et par la grâce de Dieu,nous ferons des merveilles.

Bafujiinfos: Vous êtes dans l’évènementiel notamment la fête de la musique et le FASO. Parlez-nous de votre univers ?

Effectivement, je suis également dans l’évènementiel dans l’organisation du festival et je suis à la 6ème édition de la fête de la musique qui est un festival que j’ai mis en place. Ce n’est vraiment pas simple, il manque des partenaires. C’est vraiment difficile la réalisation du festival on s’accroche comme on le dit. C’est la passion sinon chaque fois on a envie de jeter l’éponge et laisser tomber parce que c’est finir tout temps avec des dettes.

La fête de la musique pour moi c’est de créer un cadre de retrouvailles des artistes. C’est une occasion pour nous les artistes de se retrouver, de s’amuser ensemble, de valoriser ce que nous faisons, de magnifier notre métier. C’est un cadre d’expression de retrouvailles des artistes de la région et partout . Les gens viennent souvent d’autres régions, de ouaga, de Bobo et tout ça c’est l’objectif recherché pour la fête de la musique.

Je suis également dans l’organisation du FASO, le festival des arts du sud-ouest, dont je suis le directeur. Là c’est surtout la promotion de tous les arts de la région du sud-ouest que nous essayons de faire à travers FASO, question d’amener nos artistes à se professionnaliser.  Nous avons constaté  que les gens se plaignent lorsqu’il y a des appels à candidatures. On cherche à professionnaliser les acteurs culturels de la région du sud-ouest, à travers le FASO. Fédérer, amener les acteurs mêmes à se frotter, à découvrir même ce qu’on fait dans la région du sud-ouest, à promouvoir, valoriser l’art de la région du sud-ouest, c’est ce que nous cherchons à faire à travers le FASO. Je pense que c’est surtout ces deux festivals où je suis réellement impliqué et puis bon tout dernièrement avec AMUSO, avec SIRA KADJAN dont je suis le secrétaire général. A travers ce festival ,nous essayons de galvaniser, d’amener nos artistes encore une fois de plus  à se professionnaliser, à être motiver et à travailler  plus  pour mériter une certaine reconnaissance de leurs pères .

Bafujiinfos: Quel est votre appel à l’endroit des acteurs culturels et des fils et filles du sud-ouest.

O’gust: Mon appel à l’endroit des acteurs culturels de la région du sud-ouest, aux fils du sud-ouest c’est vraiment plus de solidarité, d’entraide, plus de cohésion c’est ce qui peut amener notre culture  à prendre de l’envol. Nous avons un potentiel culturel immense dans la région du sud-ouest. Rien qu’a prendre les rythmes, les différentes musiques qu’il y a dans le sud-ouest c’est un potentiel énorme à vraiment valoriser. Je peux dire que la désunion fait que chacun est dans son coin, on ne se soutien pas, on se combat c’est vraiment d’hommage. Parce qu’il aurait suffi de peu de soutien des uns des autres et cette région soit un pôle culturel du Burkina. Moi j’ai toujours rêvé de voir le sud-ouest comme un pôle de développement culturel pourquoi pas à l’image de Bagré pôle qui est un pôle de développement agricole. on a tout, c’est une très bonne région où le tourisme peu bien marcher à part cette histoire de djihadisme qui est venu tout mélanger sinon où le tourisme pouvait bien marcher, où la culture est riche, elle est préservée, on pourrait valoriser tous ensemble. Ça pourrait contribuer à un rayonnement culturel identitaire même de la région du sud-ouest. J’appelle les filles et fils du sud-ouest de ces acteurs culturels à l’union au travail, à abandonner les petites querelles qui ne mènent nulle part. Pour un rien on se lève on combat un individu qui a ses initiatives qui peuvent contribuer au développement. Nous devons main dans la main valoriser ce que nous avons.

Dalou Mathieu Da



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