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Les Echos du Sud-Ouest

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NAKO : 48h après l’attaque de la gendarmerie, la vie reprend son cours normal


La Brigade de Gendarmerie de Nako a fait l’objet d’une attaque par des individus non identifiés dans la nuit du dimanche 18 au lundi 19 août 2019. Tout semble normal dans la ville 48 heures après l’attaque. Même si cette attaque n’a pas fait de victimes, elle aura marqué la population qui aujourd’hui vit dans la psychose. Les autorités quant à elles rassurent et appellent au calme et à la collaboration.

image d’archives

C’est la première fois que Nako vit un tel événement. En effet, dans la nuit du 18 août 2019, des tirs de fusils sont venus troubler la tranquillité de la population. Mais au départ certains comme D.S.K ne croyaient pas à une attaque « Je suivais une vidéo avec mon épouse. Vers 21 h, mon grand frère est sorti me demander ce qui se passait. Je lui ai répondu dans un premier temps que c’est un tricycle qu’on tente de démarrer et c’est la bougie qui était entrain de « péter ». Il m’a dit que ce n’est pas une moto,  que ce sont des coups de fusils. En même temps, une balle est passée ». C’est la débandade dans la ville. Les gens se sont mis à courir partout. « Les gens couraient partout. D’autres ont même fui et laisser leurs motos. C’est le lendemain qu’ils sont revenus les récupérer » a laissé entendre D.S K. Il est sorti malgré les balles qui passaient pour faire fermer le maquis qui était non loin de chez lui et où les enfants étaient massés entrain de regarder en croyant que c’était les policiers qui tiraient. T.D était aussi chez lui quand ces tirs ont commencé. « J’étais chez moi vers les 21 heures quand j’ai entendu les tirs. J’étais déjà couché. J’ai demandé à mes enfants ce qui se passait, ils ont dit qu’ils ont entendu des tirs de fusil. Je leur ai demandé de rentrer parce que les coups de fusil étaient bizarres.  Tout le monde est rentré et on a fermé les portes. J’ai uriné dans un pot ce jour-là ».  La puissance de feu était très grande rapporte T.D « Les tirs étaient très forts. Si ce n’est pas ce jour, je n’ai jamais entendu ces genres de coups de fusil. Nous avons eu très peur ». Les tirs ont duré jusqu’à deux heures (2) du matin. Heureusement malgré les balles qui ont traversé la ville sur plus d’un kilomètre, on ne déplore de victimes ni du côté des FDS ni du côté de la population. Cependant  le bâtiment de la gendarmerie a subi quelques dommages. Des parties du mur et les portes sont perforées par les impacts de balles. Une partie du bâtiment ainsi qu’une moto auraient été incendiées. T. D en tant qu’un des responsables coutumiers de la localité a pu visiter le bâtiment. « Nous sommes montés voir le Chef de Brigade qui nous a indiqué là où ces gens étaient positionnés. Nous avons essayé de rentrer à l’intérieur du bâtiment. Il y a une moto qui a brûlé et il y a des traces de balles qui ont percé les murs et les portes ».

Des témoins racontent également qu’un poteau électrique a été perforé par une balle qui a atteint le poteau suivant. Le lendemain de ces événements était le jour du marché de Nako. Il n’a pas connu son animation habituelle car les commerçants de Gaoua n’étaient pas allés. Les responsables coutumiers se sont retrouvés pour implorer les mannes des ancêtres pour que de tels événements ne se reproduisent plus et pour que ces malfaiteurs soient retrouvés. Les autorités administratives quant à elles appellent la population au calme et les invite à collaborer avec les FDS qu’elles félicitent par ailleurs pour la résistance qu’elles ont opposé à ces individus.

Flavien Dar Da



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