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Les Echos du Sud-Ouest

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Musée de la femme de Dano : Un patrimoine qui valorise la femme


Inauguré en mai 2010, le musée  de la femme de Dano dans la province du Ioba est situé dans l’ancien marché de ladite ville. Il se présente sous la forme de collection présentée dans des bâtiments,  avec la reconstitution dans le parc d’un habitat  purement  traditionnel dagara. Un musée  qui garde ses mystères et ses merveilles.

Appartenant à la mairie de Dano et fondé par l’ex-maire de Dano madame Marguerite Somé, le musée de la femme comporte en son sein  un bâtiment administratif,  une salle de réunion, une salle d’exposition, une salle de réserve, un habitat traditionnel dagara, un cabaret et un kiosque pour pouvoir tenir en haleine les différents visiteurs.

La salle d’exposition est divisée en deux compartiments. Dans le premier on découvre des objets de parure de hanche et de bras, des statuettes de fécondité, de la maternité, de l’allaitement, les armes blanches, des balafons. Au second compartiment sont exposés des objets appartenant à la femme et d’autres objets liés aux activités génératrices de revenues de la femme. Il existe une boutique d’objets de souvenir ou l’on peut découvrir des objets  destinés à la vente.

Dans la cour du musée, il y a un arbre sacré qui est honoré.  Pendant le marché tout favorable, il ya des sorciers, des mangeurs d’âme et quand il ya un grand danger communautaire qui doit arriver  un serpent apparait dans cet arbre affirme Malick Kaboré. Selon M. Kaboré animateur des affaires culturelles et  responsable du musée de la femme de Dano ce qui a donné vie à ce marché est que tous les dimanches après les messes les fidèles chrétiens se réunissaient pour se partager le repas communautaire et cela a donné l’idée aux personnes de ressources de créer ce musée. Pour Malick Kaboré  l’appellation « musée de la femme de Dano » « ne veut pas dire que ce sont les objets de la femme dagara que nous possédons, nous avons des objets  des femmes d’autres groupes ethniques du Burkina. Nous voulons collecter pour toutes les femmes d’abord celles du sud-ouest mais par manque de moyen nous n’arrivons pas à collecter tous ces objets des différentes femmes du Burkina ».

Afin de permettre au musée de mieux fonctionner, il faut un accompagnement en moyen financier ou matériel, le musée de la femme de Dano éprouve des soucis pour son fonctionnement pour faute de ligne budgétaire. Puis d’ajouter qu’un plan de développement fut déposé au niveau de la commune mais pour le moment aucune réponse, d’où son interpellation à l’endroit des premiers responsable de ce patrimoine  touristique culturel.

L’insécurité impacte…..

Avec le phénomène du terrorisme, les visites sont au ralenties. Le chiffre d’affaire a considérablement.Les visiteurs viennent au compte goutte. Malik Kaboré a laissé aussi entendre qu’au niveau local, les gens s’intéressent moins à la visite du musée, la majorité des visiteurs sont des expatriés.  Rendre ce musée plus attractif auprès des populations locales et étrangères nécessite  une franche collaboration entre les autorités communales et les populations.

Le musée de la femme de Dano est ouvert de mardi à dimanche de 08h à 18h, aux modestes prix de 100f pour les élèves, Etudiants : 300F, Africains : 1000F, Européens : 2000F

Victorien DIBLONI



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