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Les Echos du Sud-Ouest

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Lutte contre les pires formes de travail des enfants : La direction régionale des droits humains du sud-ouest outille les clubs droits humains  et civisme des établissements de la ville de Gaoua


La Direction régionale des droits humains et de la promotion civique du sud-ouest a organisé les 25 et 26 janvier 2020 à Gaoua, un atelier de formation au profit des clubs droits humains et civisme sur les droits de l’enfant et la lutte contre les pires formes de travail des enfants dans la région du sud-ouest. A l’issue de la formation, les différents clubs devront proposés des activités qu’ils mettront en œuvre dans leurs établissements pour la promotion et la protection des droits humains. La cérémonie d’ouverture dudit atelier a été présidée par le secrétaire général de la région  du sud-ouest Aboubakar TRAORE représentant le Gouverneur.

Ils sont une quarantaine d’élèves membres des clubs droits humains de cinq établissements de la ville de Gaoua à prendre part à cette formation sur les droits de l’enfant et  la lutte contre les pires formes de travail des enfants dans la région du sud-ouest. L’objectif visé par cette formation est de renforcer les capacités des membres des clubs droits humains afin de pouvoir lutter efficacement contre les pires formes de travail des enfants.

Dans le discours d’ouverture de l’atelier, le Secrétaire général de la région du sud-ouest Aboubakar TRAORE  a invité les membres  des clubs droits humains et civisme à jouer un rôle prépondérant quant à la promotion et à la protection des droits de l’enfant. Pour lui, l’éducation aux droits humains constitue un moyen  pour l’instauration d’une culture des droits humains, de la cohésion sociale, de la paix et du développement. Il a cependant  regretté la persistance de la violation de ces droits dans la région. « Force est de constater que malgré les efforts, les violations des droits des enfants sont nombreuses. Ainsi, dans notre région, les pires formes de travail des enfants se sont exacerbées avec le nombre florissant des sites d’orpaillage. A cela s’ajoute les mutilations génitales féminines, les mariages précoces et/ou forcés, les grossesses non désirées et surtout  l’incivisme généralisée dans  les établissements scolaires » a-t-il souligné. Il fonde l’espoir que ce cadre d’échange, de partage d’expérience et d’informations sur les droits des enfants  et stratégies pour la lutte contre les pires formes de travail des enfants permettra à ces participants d’avoir les outils nécessaires pour mener le combat.

Isaïe BAMOGO est le Directeur régional des droits humains et de la promotion civique du sud-ouest. Pour lui cette formation va permettre à ces clubs pionniers de mieux s’approprier ces thématiques.  « En réalité, en 2018 nous avons eu à mettre en place des clubs de droits Humains et civisme dans cinq (05) établissements secondaires à Gaoua et dans cinq autres établissement secondaires  à Dano. Ce sont des établissements qui vont servir de phase pilote pour la mise en place des clubs droits humains dans les établissements scolaires, dans le sens de les faire contribuer dans la sensibilisation sur les droits humains, sur le civisme, la citoyenneté responsable, la tolérance, la paix en milieu scolaire. C’est dans ce cadre que nous venons pour renforcer leurs connaissances, les outiller, pour qu’à leur tour ils puissent mener maintenant des activités dans leurs établissements respectifs. Donc c’est ce qui a motivé l’organisation de cette formation » a-t-il expliqué. Il attend de ces élèves qu’ils soient des exemples et des relais auprès de leurs camarades. « Ils ont des encadreurs, ils ont des responsables d’établissement qui peuvent les accompagner pour qu’ils mènent des activités parce qu’en tant qu’élèves,  entre eux ils se comprennent mieux et ils peuvent passer des messages qui seront très bien compris par leurs camarades que si c’est quelqu’un  d’autre qui leur passe le message. C’est l’objectif que nous visons » a estimé Monsieur BAMOGO.

Durant deux jours, les membres des clubs droits humains et civisme ont bénéficié de communications et de travaux en groupe. Ils ont  été outillés à répondre aux attentes du directeur régional. DA Bombar est membre du club droits humains et civisme du Lycée Privé SAINT François d’Assise de Gaoua. « J’apprécie positivement cette formation. Elle est surtout avantageuse pour nous qui étions ignorants. C’est une formation qui vient  nous révéler des choses qu’on ignorait » a-t-il déclaré. C’est en homme avertit qu’il pourra désormais aborder ces thématiques avec ses camarades. « Dans notre établissement, nous allons  partager ce qu’on a eu comme connaissance avec les autres camarades et leur parler surtout de l’incivisme en milieu scolaire » a-t-il rassuré. Comme lui, Mini Evad Béatrice KAMBOU du CEG de Chefferie est aussi outillée pour le combat contre les pires formes de travail des enfants. « Cette formation nous a donné les stratégies pour  lutter contre ce fléau. J’ai réalisé que vraiment il y a des gens qui  ont besoin du soutien des autres, alors je donnerai tout mon possible pour les aider. Dans mon établissement, je compte sensibiliser les élèves pour qu’ils ne partent plus dans les sites d’orpaillage où ils seront soumis aux pires formes de travail » a laissé entendre mademoiselle KAMBOU.

Cette même formation sera dispensée aux clubs de la ville de Dano dans les prochains jours. Ces  formations se tiennent grâce à  l’appui financier de la république de Suède. L’objectif est de généraliser à termes ces clubs dans tous les établissements scolaires de la région du sud-ouest.

Dar Flavien DA

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