En vue d’impliquer les professionnels de l’information dans la lutte contre le paludisme au Burkina Faso, le Secrétariat Permanant pour l’élimination du Paludisme a organisé du 09 au 10 septembre 2024 dans la cité de Bafuji une caravane de presse sur la lutte contre le paludisme. Cette caravane a réuni des maîtres de la santé ainsi que des hommes et femmes de médias de tout genre venus de Ouagadougou et de Gaoua principalement. Durant ces 48 heures, plusieurs activités ont été menées.
Avant le début de la caravane, c’est le Directeur Régional de la Santé du Sud-ouest qui a planté le décor à travers une présentation approfondie sur le paludisme et l’état des lieux de cette maladie au Burkina Faso et dans la région du Sud-ouest. Cela vise à mettre aux journalistes d’être au parfum de toute l’actualité en lien avec le paludisme dans la région du sud-ouest. « L’objectif de cette caravane est d’impliquer les acteurs des médias dans la lutte pour l’élimination du paludisme d’ici 2030. C’est de vous donner le maximum d’information afin que vous puissiez accompagner les acteurs de la santé et les actions du gouvernement dans la lutte contre le paludisme », précise docteur Bakary Traoré.
Sortie terrain avec les journalistes
Après le briefing,les journalistes sillonnent quelques formations sanitaires.Du dispensaire de Tonkar en passant par le Centre Médical de Youmpi les caravaniers ont également marqué une halte au Centre Médical Urbain pour constater de visu et recueillir des informations sur les mécanismes mis en place par les agents de santé pour la prise en charge du paludisme dans ces centres médicaux. « Quand je suis arrivée, ils m’ont accueilli, ils ont fait le test et le diagnostic a confirmé que c’est le paludisme. Ils ont fait le traitement. Aujourd’hui Dieu merci ça va un peu. Pour le moment comme je souffre, ils m’ont conseillé de boire beaucoup d’eau et du jus. Et quand je serai rétablie, de dormir sous une moustiquaire imprégnée de prendre les produits surtout les CPS pour les enfants et d’assainir le milieu pour empêcher la propagation des moustiques », nous confie Barakissa Nassa, une patiente couchée sur son lit d’hôpital à notre passage.
Afin de ne pas monopoliser ces connaissances sur les vecteurs, les risques et connaissances liés au paludisme, les caravaniers ont sillonné les artères de la ville de Gaoua pour sensibiliser les populations et ménages afin que tous puis être un maillant fort dans l’élimination du paludisme au Burkina Faso. Les messages véhiculés tournent autour du respect des mesures de prévention pour l’élimination du paludisme. Ce sont entre autres la destruction de gites larvaire, l’utilisation régulière des moustiquaires imprégnées et surtout les prises des produits CPS pour protéger les enfants.
Des modèles ont reçu la visite des journalistes
Les efforts conjugués par les responsables de la santé dans la cité de Bafuji ont eu des impacts très positifs dans la vie de certains ménages considérés comme famille modèles dans la lutte contre le paludisme. Les caravaniers n’ont pas manqué d’intérêt à visiter ces familles exemplaires. « Ce que moi je fais pour lutter contre le paludisme, j’essaie tous les jours de rendre propre la cour en versant toutes les eaux salle de lessive et de vaisselle dans une fosse que je ferme à tout moment. Nous tous dans la cour dormons sous des moustiquaires à n’importe quelle période de l’année. Tous mes enfants prennent les produits des campagnes de vaccination que le gouvernement nous donne », déclare madame Palenfo, habitante d’une famille moderne au secteur 04 de la ville.
Tout en félicitant ces familles pour leur exemplarité dans la ville en matière de lutte contre le Paludisme, les caravaniers repartent après avoir été édifiés non seulement par les agents de santé mais, également de ces ménages exemplaires à travers leurs expériences partagées. « C’est une belle initiative parce qu’elle nous permettra d’avoir plus d’expérience et plus d’informations. Cela nous permettra de pouvoir à travers nos canaux de diffusion de pouvoir informer et sensibiliser la population afin d’éviter que cette maladie prenne de l’ampleur au Burkina Faso », se réjouit Bernardine Ouédraogo, journaliste à la Plume.
Le Secrétariat Permanent pour l’élimination du Paludisme par la voix de monsieur Nakoulma se dit également satisfait car cette initiative qui prend en compte les hommes et femmes de médias est une aubaine très importante dans la lutte contre le paludisme au Burkina Faso.
Wonomana DA