Depuis le 31 décembre 2017, Koumbètarssour Nicolas Da jouit paisiblement de sa retraite administrative à Komsilga. Sur le plan politique l’homme reste actif en témoigne son titre du président du groupe parlementaire de l’union pour le progrès et le changement. Élu deux fois députés maires de diébougou, Nicolas Da est actuellement à son troisième mandat à l’assemblée nationale. Dans une série d’articles dédié aux députés de la région du sud-ouest, Bafujiinfos est allé à la rencontre de celui que l’on surnomme « Le doyen » des députés.
Présentez- vous à nos internautes ?
Je suis Nicolas Koumbèrtasour Nicolas Da administrateur civile de formation. Avant de partir à l’ENAM, j’ai suivi une formation en gestion hôtelière à strasbourg en France. Concernant ma carrière professionnelle, il faut dire que j’ai un peu parcouru le pays . J’ai commencé comme préfet à Diapangou en 1986 et préfet dans les communes de Teenado, Oula, segennega, Souala , Komsilga,Kankalaba . C’est en 2002 que j’ai été secrétaire général du yaaga et du Houet en 2004 .
Quand commence la carrière politique de Nicolas Da ?
C’est en 2004 que je me suis engagé dans la politique. A l’époque j’ai adhéré au parti de l’éléphant (ADF-RDA). C’est avec ce parti que j’ai été élu maire de Diébougou en 2006 et député en 2007. J’ai démissionné de ce parti parce que l’ADF-RDA a rejoint la majorité présidentielle. De là j’ai rejoint l’actuel UPC comme membre fondateur. En 2012, j’ai été élu député maire jusqu’à ce que l’insurrection nous emporte. J’ai rebeloté aux dernières élections et la population m’a encore fait confiance. Cependant en 2015, j’ai décidé délibérément de ne plus postuler pour la maire.
Y a-t-il une raison particulière qui explique votre décision ?
C’est simple. Pour moi c’était de laisser la place aux jeunes, mais il faut reconnaître que cela a joué sur l’électorat. C’est ce qui a fait que l’UPC a perdu la mairie de Diébougou aux dernières élections. Sinon l’objectif de mon retrait c’était de permettre aux jeunes de faire leur propre expérience.
Que peut-on retenir de votre passage à la maire de Diébougou ?
C’est plutôt la population qui peut apprécier. Mais je retiens de mon passage les trois prix obtenus de COPEGOL (concours organisé par la GTZ sur la bonne gouvernance). Nous avons aussi réalisés des forages, des écoles, des centres de santé. Dans le domaine du sport c’est la construction du stade de Diébougou. Je pense que c’est ce qui m’a permis de bénéficier de la confiance des populations deux fois d’affilés comme député maire et mon troisième mandat de député.
Qu’est-ce que vous faites pour la région en tant que député ?
Le député ne réalise pas. Son rôle principal est de voter la loi, consentir l’impôt, contrôler l’action gouvernementale et l’obligation de redevabilité.Il n’y a pas d’actions spécifiques. Lorsque j’étais maire oui mais en tant que député rien de concret.
Votre présence à l’Assemblée Nationale n’influence pas sur certaines décisions ?
Non. Le député dispose d’un mandat national et non régional on ne vient pas à l’assemblée pour défendre une région. Cependant, il faut dire que nous avons mis en place la coordination des députés de la région .Cette coordination a pour but de constituer un groupe de pression auprès du gouvernement dans le suivi des programmes en cours dans la région. Malheureusement elle ne fonctionne pas très bien pour cause de calendrier et de manque de volonté. Cette coordination devait aboutir à la création du réseau des élus du sud-ouest. Elle devait être composée des maires, des conseillers et des députés. Son rôle principal est d’appuyer les maires et le conseil régional dans les négociations pour l’obtention de fonds pour le développement de nos communes et du conseil régional. C’est un projet qui me tient à cœur et j’espère qu’on y arrivera.
Parlant de votre carrière politique, Nicolas Koumbèrtassour Da pense-t-il à la relève ?
En politique le leadership ne se décrète pas, il se prépare. Moi je ne serai plus candidat à la députation en 2020, même si les textes me le permettent, je vais céder ma place à la jeune génération. C’est aux jeunes de se battre pour cela. Tout de même je resterai à leurs côtés pour les accompagner.
Un de vos disciples a quitté le navire UPC pour l’UPC- RD. Est-ce que vous n’êtes pas déçus de jacques Palenfo?
Jamais, la preuve lorsque je suis revenu de mon intervention Jacques Palenfo a été le premier à venir me rendre visite. Il me considère beaucoup et le respect est mutuel. En politique il ne faut jamais être rancunier de quelqu’un. Les choses changent tellement que demain vous pourrez vous retrouver alors que étiez divisé.
Quelle est votre langue nationale et si vous la pratiquez dites un mot aux populations de la région du sud-ouest.
Je suis Birifor, toute ma famille s’exprime sans problème en Birifor.
Votre dernier mot
Je tiens à dire merci à Bafujiinfos pour être venu vers moi afin que je partage mon expérience et mon vécue avec les jeunes. Plein succès à votre journal.
Parfaitement en harmonie avec l’Honorable DA K Nicolas. Le seul bémol, c’est que la compétition pour l’excellence dans la gouvernance locale (COPEGOL) est plutôt une initiative de la Banque Mondiale et du Gouvernement du Burkina Faso à travers le Programme d’Appui aux Collectivités Territoriales (PACT). Tous mes encouragements à Bafujiiinifos.com !