Journées culturelles des ressortissants du sud-ouest à Léo: Pari réussi pour le comité d’organisation

Nov 01, 20220

L’association des ressortissants du sud-ouest à Léo (ARSO-LEO) dans la province de la Sissili a tenu du 29 au 31 octobre 2022, la deuxième édition des journées culturelles des peuples du sud-ouest vivant dans cette localité. Cette deuxième édition est parrainée par le secrétaire permanent du forum pour le développement du sud –ouest, Monseigneur Der Raphael Dabiré par ailleurs évêque du diocèse de Diébougou.

Ambiance particulière ce samedi pour les peuples du sud-ouest vivant à Léo. A l’espace (préciser l’espace) qui accueille l’événement, les ressortissants et leurs invités sont assis en groupuscule sous les arbres et au niveau de l’espace accueillant l’évènement.
Cette ambiance est marquée par la dégustation de la boisson locale, moderne, et des mets locaux de la région de la région sud-ouest sur fonds de sonorité musicale des artistes de la région. C’est dans cette ambiance que s’est tenue la conférence inaugurale publique sur l’interpénétration entre lobi et dagara.

Bouyini Somé doctorant en histoire à l’université professeur joseph ki Zerbo est le paneliste. Durant 45 mn le conférencier M.Somé, a tenu en haleine l’assistance motivée à en savoir davantage. Dès l’entame , il rappelle que le peuple le Lobi dans sa globalité est regroupé dans ce que les chercheurs appellent rameau lobi . Ce rameau regroupe les ethnies de la région du sud-ouest que sont les birifors, les dagara, les lobis, les gans, les djans, les pougoulis, les Nounis, les dôgôssê. Il ressort de l’exposé qu’il existe un lien de parenté entre dagara, lobi et birifor. Ce lien s’explique depuis les origines à travers la migration, le même territoire c’est-à-dire la géographie, les valeurs morales , culturelles et vestimentaires entre autres.
M. Bouyini Somé dans sa communication souligne que la culture et la langue des peuples du sud-ouest (dagra, birifor, lobi) sont menacées de disparition. Les principaux acteurs de cette menace sont la modernité et les religions importées.
Pour demeurer ce peuple conservateur, le conférencier suggère l’organisation des activités culturelles comme la tenue des présentes journées culturelles, l’introduction des instruments de musique dans les écoles, une école dédiée au balafon, des festivals et des séminaires pour la valorisation de la langue et de la culture du Sud-ouest, l’organisation de concours de lecture en langue, des séances de contes et des danses au balafon.

Le secrétaire permanent du forum pour le développement du sud -ouest Monseigneur Der Raphael Dabiré par ailleurs évêque du diocèse de Diébougou salue l’initiative et la démarche de l’ARSO-Léo. Il félicite surtout le conférencier qui a mis l’accent sur les similitudes que ce qui divise les peuples du sud-ouest. Pour lui l’interpénétration par l’histoire entre lobi et dagara est une bonne thématique qui permet aux uns et aux autres de mieux se connaitre. Il rassure que les différences ne sont pas mauvaises. C’est pourquoi, Il exhorte les participants à l’union et à la synergie d’action pour relever les multiples défis liés au développement du sud-ouest. Ce fut l’occasion pour le parrain de présenter le forum pour le développement du sud-ouest et les actions de lobbying entreprises depuis sa mise en place et son appropriation par les fils et filles de la région du sud-ouest.

Le président de l’association des ressortissants du sud-ouest à Léo Nabaka Da précise que cette nouvelle association a obtenu son récépissé en 2021. L’objectif de l’association et des activités organisées depuis sa création se résument au renforcement des liens de solidarité entre les ressortissants du sud-ouest dans cette partie du Burkina. Au menu de ces présentes journées culturelles, conférence, prestation d’artistes, match de football entre ressortissants sud-ouest et ceux des cascades, match de football entre gourounssi et bissa.
Depuis sa création, l’association a organisé le 8 mars en différé au mois de mars 2021, la première édition des journées culturelles en novembre 2021, des conférences et des actions de solidarité etc. L’association compte plus de 150 membres. Elle est ouverte à tous les ressortissants du sud-ouest dans cette partie du Burkina-Faso.