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Les Echos du Sud-Ouest

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Jeune miroir du Sud-ouest : Infirmier de formation, Abdoul Abdoul Rachid Ouattara gagne sa vie en tant que meunier


Abdoul Rachid Ouattara est agent de santé itinérant de formation. Aujourd’hui, le natif de Diébougou s’est reconverti en meunier dans le village de Kpakpara. Cette activité lui permet de gagner dignement sa vie. Zoom sur un jeune qui inspire de par son histoire. C’est à l’occasion du mois de la jeunesse initiée par Bafujiinfos.com.

« Faites quelque chose et, si ça ne fonctionne pas, essayez autre chose », cette citation du 32ème président président américain Franklin Delano Roosevelt colle bien à Abdoul Rachid Ouattara meunier dans la commune de Diébougou.

Après s’être limité en classe de 3ème, notre étoile ira se former dans un centre de formation de santé privé à Gaoua. En 2018, il est nanti du diplôme d’Agent Itinérant de Santé ( AIS/HC). « J’aidais dans la distribution des médicaments et c’était en collaboration avec le CMA de Diébougou. C’est là-bas que j’ai pris goût et j’ai été encouragé par mon papa qui a payé mes frais de scolarité ».

De retour de sa formation, Abdoul Rachid OUATTARA scrute les horizons dans la fonction publique, mais rien. Il aura juste eu la chance de participer au concours de recrutement sur mesures nouvelles. Sa participation se solde par l’échec. M. OUATTARA n’y retourne plus et se lance dans l’entrepreneuriat. « En 2019, j’ai récupérer le tricyle de ma mère. C’est avec cet engin   je faisais le transport des agrégats, l’eau,etc ». Il dit n’avoir pas regretté « honnêtement ça marchait très bien. J’ai même agrandi en achetant deux autres tricycles. Aujourd’hui ce sont mes petits frères qui roulent avec ses engins ».

De conducteur de tricycle à meunier

C’est par la force des choses que Abdoul Rachid OUATTARA se consacre à l’activité de meunier. La profession de meunier consiste pour une personne à exploiter un moulin à céréales, ou de la farine est fabriquée. « C’est en 2022 que je me suis convertis en  Meunier . Le moulin que j’exploite appartient à mon oncle. J’étais très disponible pour lui. J’ai réussi à gagner sa confiance . Jusqu’à sa maladie, j’étais toujours avec lui. Malheureusement, Dieu a voulu autrement. L’oncle n’a pas survécu à sa maladie. Après les funérailles, j’ai décidé continuer son projet lorsqu’il est décédé. »

N’avez-vous pas honte de faire ce travail ? A cette question, le jeune OUATTARA éclate de rire avant de répondre « Pourquoi avoir honte. Jamais, je me sens bien. Ici c’est mon bureau. Toute activité qui vous permet de gagner votre vie sans faire du mal à autrui, il n’y a pas de honte » s’exclame t-il.

C’est un métier qui nourrit son homme

Trois ans dans cette activité, OUATTARA ne se plaint pas du tout même s’il reconnait que les débuts ont été très difficile « j’ai commencé sans formation et j’avais par moment envie d’abandonner ».S’il n’a pas jeté l’éponge c’est parce que  Certainement que le jeune battant avait en mémoire cette citation du rappeur Tupac « Vous devez garder la tête haute même quand la route est dure, ne jamais abandonner ».

Eh Oui,le meunier du secteur du village de Kpakpara n’a pas abandonné et ne regrette pas. Il se réjouit que cette activité lui permet de gagner dignement sa vie, celle de sa famille et de ses employés « Ma plus grande satisfaction c’est que grâce à moi mes employés arrivent à subvenir à leurs besoins. Ce qui me rend le plus heureux, c’est le fait que je suis utile aux habitants de ce village », déclare t-il.

Rien n’est facile

Travailler avec les femmes ce n’est pas du tout facile affirme le jeune Abdoul Rachid OUATTARA. « il y’ a souvent des discordes car certaines femmes viennent avec un petit sac pour écraser et pour chercher elle font fautives de marquage de sac ».Néanmoins assure-t-il . On finit toujours par s’entendre.

Aux jeunes, l’ex agent itinérant de santé les invite à éviter l’oisiveté « N’hésitez pas à faire quelque chose de vos dix doigts. Il faut entreprendre ». Il ajoute quel qu’en soit la situation « il ne faut jamais baisser les bras. Il faut garder espoir et accepter de se battre ». A ceux qui sont passés par des écoles de formation Abdoul insiste « Il ne faut pas avoir honte de d’entreprendre. N’ayez pas d’égard pour les jugements des gens. Ce n’est pas eux qui vous nourrissent. Faites ce qui vous semble juste. Du reste , la fonction publique la seule porte pour réussir ».

Dalou Mathieu Da



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