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Les Echos du Sud-Ouest

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Jeune miroir du sud-ouest :«Hier je ne pouvais pas payer un plat de riz …mais aujourd’hui j’ai un véhicule » dixit le vulcanisateur Elie OUEDRAOGO


Elie OUEDRAOGO est un jeune installé dans la commune de Diébougou. Vulcanisateur, c’est le travail qui permet au jeune de gagner sa vie. Il est installé près du mur de l’église catholique de Diébougou, sur la RN 12 entre la police nationale et la police municipale. A l’occasion du mois de la jeunesse de Bafujiinfos.com , votre média en ligne vous amène à la découverte de l’histoire inspirant d’un jeune battant.

Elie OUEDRAOGO est un jeune bien connu dans la cité de la terre blanche. Il est surtout connu par certains usagers de la Route Nationale (RN) 12. Son métier lui permet d’être au contact des usagers ayant un moyen de déplacement.
La trentaine bien sonnée, Elie OUEDRAOGO se fait appeler “homme d’affaire”. Selon lui, les activités qu’ils mènent lui confère ce titre. Vulcanisateur, Elie est aussi vendeur de véhicules d’occasions. En plus de cela, notre jeune homme dispose d’un un centre de dépôt et de transfert mobile money. « Je vends du tout. Si vous lancez votre commande, je me charge de vous livrer votre marchandise en un temps record », affirme-t-il.

Vulcanisateur par accident ?

L’histoire entre Elie et la vulcanisation date de la crise ivoirienne. Elève en classe de 4ème, il a été obligé de rejoindre son Burkina natal en 2002. « J’ai fait mon CP1 jusqu’en 4ème à Diokoye en côte d’ivoire. Tout allait bien, j’avais le soutien des parents et je me battais pour être parmi les meilleurs. Lorsque la crise est survenue , nous avons tous été rapatriés au Burkina Faso. Quand on est arrivé au pays, l’école a pris fin. Je voulais poursuivre mes études, mais mes parents n’avaient plus les moyens. J’ai coulé les larmes, mais je n’avais pas d’autres solutions » nous explique-t-il. N’ayant pas de solutions , le petit Elie de l’époque décide d’apprendre un métier. Son choix va se porter sur la mécanique auto. Il rejoint un atelier de vulcanisation « J’ai choisi ce domaine qui est la vulgarisation parce qu’il m’a plu. Bien avant cela, j’avais beaucoup aimé la mécanique. Mon intention c’était de faire de la mécanique. Là où on m’avait envoyé, le patron disait qu’il avait un projet de garage auto, mais c’était la vulgarisation qui était pratiquée. Au fil du temps, la mécanique ne venait pas dans l’entreprise et j’ai eu le goût pour la vulgarisation. J’ai  fini par rester dans ce domaine».
Même dans son atelier , Elie rêvait de poursuivre ses études. « Quand j’ai commencé à faire ce métier, j’ai eu l’envie de reprendre les études. Je ne pouvais pas m’inscrire en cours du jour, je suis allé m’inscrire en cours du soir. Le peu que je gagnais à l’apprentissage, j’investissais dans les achats de fournitures et paiement de scolarité. J’ai repris la 4e, et l’année qui a suivi j’ai abandonné parce que je n’en pouvais plus et je me suis focalisé sur mon travail».

Je gagne ma vie grâce à la vulcanisation

Il y a de cela 20 ans que Elie OUEDRAOGO est dans la vulcanisation à Diébougou. Quand le jeune Elie jette un coup d’œil sur le rétroviseur, c’est de la fierté qui se lit sur le visage. « Au début, je n’étais pas dans les conditions. Ce n’était pas du tout facile. Mais aujourd’hui , je rends grâce à Dieu. J’arrive à me nourrir et à couvrir beaucoup de charges. Hier, je ne pouvais pas payer un simple plat de riz. Aujourd’hui je gagne suffisamment ma vie. J’ai construit ma propre maison. J’ai acheté un véhicule et une moto… ».

Monsieur OUEDRAOGO n’est pas ingrat envers le ciel et ceux qui l’ont soutenu. « Je remercie Dieu pour tous ses bienfaits. Je suis également très reconnaissant à mon patron Harouna SANGA qui m’a beaucoup soutenu depuis le début de l’aventure jusqu’à maintenant. Je n’oublie pas les prêtes du diocèse de Diébougou. C’est grâce à eux que j’ai eu mon atelier actuel. Mon premier bailleur m’avait chassé en deux semaines. J’ai demandé l’intervention des notables et des leaders religieux mais il m’a refusé ».
Malgré quelques difficultés, notre jeune battant dit avoir bénéficié d’un soutien en 2011 du gouvernement burkinabè. Ce soutien l’a beaucoup boosté dans son activité . « Le gouvernement avait lancé un programme en 2011 pour soutenir les activités des jeunes. J’ai bénéficié d’une somme de 500.000 F CFA à l’époque. Cela a vraiment boosté mes affaires ».

Aux jeunes de la région du sud-ouest

A la jeunesse de la région du sud-ouest, Elie OUEDRAOGO les invite au réveille. « Les jeunes doivent se réveiller et entreprendre une activité. Il y a beaucoup d’opportunités. N’attendez pas tout des gens. Levez vous et faites quelque chose par exemple la mécanique, la couture, la coiffure etc. Des personnes de bonnes volontés vous soutiendront ».
M. OUEDRAOGO adresse ses sincères remerciements à sa clientèle et à Bafujiinfos pour cette lucarne à son endroit.

NB : Vous voulez aider Elie OUEDRAOGO à booster ses affaires ou l’encourager contactez le au 70305403

Dalou Mathieu Da



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3 thoughts on “Jeune miroir du sud-ouest :«Hier je ne pouvais pas payer un plat de riz …mais aujourd’hui j’ai un véhicule » dixit le vulcanisateur Elie OUEDRAOGO

  1. KOUASSI PRISCA JOEL YAO

    Je suis fière de mon frangin cela me vas droit au cœur c’est mon amie d’enfance à DUEKOUÉ côte d’ivoire nous avons été dans le même foyer garçon de ma Mission catholique de DUEKOUÉ je suis vraiment ravie de lui et nous sommes toujours en contact il m’a rendu visite au pays et faire quelques jours chez moi à Abidjan il connaît bien ma femme et mes enfants et nous nous parlions presque chaque semaine car je suis aussi entrepreneurs et homme d’affaires…

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  2. KOUASSI PRISCA JOEL YAO

    Que le bon Dieu le soutienne toujours et qu’il le donne ce que son cœur désire…

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