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Les Echos du Sud-Ouest

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Inondation du fleuve Mouhoun: Des producteurs de la commune de Nako dans le désarroi


A l’Est de Nako les inondations issues du fleuve Mouhoun ont détruit beaucoup de champs des paysans . Les paysans ressortissants des villages de Boukéro, Pissine, Hantôm, Gourpkê-Soum, Dolontir , Lemka et Salsi dans la commune de Nako ont vu leurs champs complètement envahis par la furie des eaux de pluie. En effet, cette saison pluvieuse a été catastrophique pour ces derniers avec le fleuve Mouhoun qui a déversé son cru sur plusieurs champs dans lesdites localités.

Cette année , les producteurs de plusieurs villages de la commune ne récolteront rien de leurs champs. Alors que la saison agricole s’annonçait bonne pour ces derniers, les inondations issues du fleuve Mouhoun douchent les espoirs des agriculteurs.

Kambiré Pouortem, l’ex Conseiller municipal du village de Boukéro témoigne : « Depuis le début du mois de septembre, nous avons assisté à l’envahissement de certains champs par les eaux  de pluie. Nous ne pourrons rien récolter dans ces champs car les différentes  spéculations produites que sont le maïs, le sorgho, le mil, le poids de terre, le haricot et les arachides ont commencé à pourrir. Ce phénomène est nouveau dans nos contrées et date de l’année dernière. Nous lançons donc un appel pressant à l’aide à l’endroit des autorités afin de soulager les familles concernées qui vivront à coup sûr la famine cette année. Selon nos estimations, une dizaine de ménages sont concernés rien que dans notre village ».

Kambiré Siébou du village de Gourpkê-Soum embouche la même trompette : « Mon champ de deux hectares de maïs et d’arachide a été envahi par les eaux et je ne sais même plus à quel saint me vouer. Avec la rentrée scolaire qui s’annonce, je pleure pour mes enfants qui n’auront pas à manger ».

Hien Nambèwor du village de Pissine dont nous avons visité le champ renchérit : «  Mon champ de sorgho, de maïs et de poids de terre d’un hectare et demi est resté dans les eaux. Le poids de terre est d’ores et déjà pourri. Nous sommes une dizaine de personne concernées à Pissine et avons signalé cette situation à l’agent d’agriculture basé à Nako qui est venu faire le constat. Notre souhait est que l’Etat nous vienne en aide avec des vivres sinon la famine va tenailler nos familles cette année ».

Monsieur Ky Youssouf, le Chef de zone du service d’agriculture de la Commune de Nako que nous avons rencontré se dit être préoccupé par cette situation alarmante et a laissé entendre qu’il s’affaire pour effectuer des constats de terrain en vue d’une évaluation exhaustive de la situation.

Tout compte fait, ce sont des paysans fortement inquiets de cette situation inhabituelle que nous avons croisés et qui demandent vivement une assistance humanitaire.

DICKO Mahamadou,  Correspondant à Nako.



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