Afin de renforcer la résilience des populations face à l’extrémisme violent dans les régions frontalières du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire et du Ghana, l’Association Graine de Paix a organisé une session de formation à Gaoua, chef-lieu de la région du Sud-Ouest, les 28 et 29 novembre 2024. Cet atelier, qui s’est tenu dans la salle de réunion Sobor Kambou de la délégation consulaire régionale, a été présidé par le pasteur Enoch Sib, président de l’Association Graine de Paix. Une vingtaine de participants issus des différentes localités de la région du Sud-Ouest ont pris part à cet événement de 48 heures, animé par madame Janet Adama Mohammed, Directrice du programme Afrique de l’Ouest de Conciliation Resources. 
Dans un contexte marqué par une insécurité croissante, la question de la paix et de la sécurité au Burkina Faso n’est plus uniquement l’affaire du gouvernement, mais concerne tous les citoyens, quelles que soient leurs appartenances sociales, religieuses ou politiques. Consciente de cette responsabilité collective, l’Association Graine de Paix met un point d’honneur à promouvoir la prévention des conflits et la consolidation de la paix. Son objectif principal est de renforcer les capacités des acteurs locaux pour contribuer à un écosystème de paix durable.
« Comme nous vivons dans un pays actuellement instable, nous, membres de la société civile, devons jouer un rôle actif dans la promotion de la paix et de la cohésion sociale dans nos communautés. C’est pourquoi nous avons jugé important de rassembler les organisations de la société civile pour échanger sur ces questions et voir comment nous pouvons apporter notre pierre à l’édifice », a expliqué le pasteur Enoch Sib.
Durant ces deux jours de formation, plusieurs modules centrés sur la prévention, la gestion et la transformation des conflits ont été dispensés. L’objectif principal était d’aider les participants à développer une vision commune et des outils concrets pour promouvoir le bien-être des communautés. « Ce partage d’expériences nous permettra de mieux comprendre les réalités spécifiques à chaque localité et d’adopter des approches adaptées », a ajouté le président de l’Association.
Selon madame Janet Adama Mohammed, la paix et la sécurité ne sont pas des ressources extérieures ; elles dépendent des comportements individuels et collectifs. « La consolidation de la paix doit être une démarche appropriée par les populations locales », a-t-elle insisté. Pour elle, outiller les populations sur la gestion des crises et des conflits est essentiel pour prévenir les tensions et garantir un climat social apaisé.
Cette initiative, bien que modeste en apparence, constitue un complément précieux aux efforts des autorités gouvernementales dans la lutte contre l’extrémisme violent. Elle bénéficie du soutien indéfectible du Projet KAPOK, un partenaire engagé aux côtés de l’Association Graine de Paix.
Le pasteur Enoch Sib a profité de cette occasion pour exprimer sa gratitude aux participants pour leur engagement et au Projet KAPOK pour son appui continu dans ce type d’initiatives.
Créée en 2006 et officialisée en 2010, l’Association Graine de Paix œuvre pour la transformation des conflits violents à travers le dialogue et des solutions non-violentes. Elle s’engage également dans la promotion de la justice et de la paix au Burkina Faso.
Wonomana DA
