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Les Echos du Sud-Ouest

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GAOUA : Youl Naba Laurent, étudiant-entrepreneur, un modèle de combativité


Les jeunes africains en général et burkinabé en particulier sont de nos jours de plus en plus ambitieux et développent des idées personnelles dans le but de s’auto-employer car l’entrepreneuriat est de nos jours discerné comme une solution au chômage. C’est pourquoi ce persévérant jeune de la cité de Bafuji s’impose dans la calligraphie et l’imprimerie.

Laurent Youl est un étudiant inscrit depuis 2019 dans la faculté des Sciences Juridiques et Politiques (SJP) de l’université Nazi Boni de Bobo Dioulasso. Il est originaire de Djonséra mais, basé à Gaoua pour ses affaires.

Dynamique et visionnaire, il est un jeune qui au-delà de ses études, s’est forgé une place dans l’entrepreneuriat en offrant des services comme la calligraphie, l’imprimerie sur tout support, tee-shirts et panneaux, la peinture bâtiment, tableaux de mariage et la décoration des lieux publics comme les maquis.

Aujourd’hui, il est propriétaire de deux ateliers, l’un pour la calligraphie imprimerie et tout ce qui va avec et, un autre pour le secrétariat.

C’est en forgeant qu’on devient forgeron

Tout a commencé depuis son jeune âge quand cet entrepreneur faisait des dessins et s’amusait à bien écrire. « Le métier de calligraphie est inné en moi. Au tout début quand j’étais enfant je faisais des dessins », affirme-t-il. Comme un adage le dit, ‘’c’est en forgeant qu’on devient forgeron’’. Son amour pour ce métier va encore s’agrandir quand celui-ci commence à évoluer dans ses études. Ainsi, il se perfectionne encore davantage. « Quand j’ai commencé à aller à l’école je me perfectionne au fur et à mesure à travers les dessins, les cahiers de présentation », poursuit Youl.

Après son admission à l’université en 2019, Youl perçoit que ce métier est d’une importance capitale et qu’il fallait mettre en place un atelier pour poursuivre son rêve dans le domaine et c’est Gaoua ville de prédilection. « C’est à l’université que j’ai compris l’importance de ce métier et j’ai jugé bon d’avoir un atelier à Gaoua ».

Cela impacte très peu ses études car à l’entendre, il arrive à combiner ces deux à travers un plan stratégique propre à lui-même. « Ça ne me dérange pas. Au contraire çà me réconforte dans les études parce que les travaux que je fais sont paramétrés. C’est en fonction de mes temps libres que je fais ces travaux. Cela ne m’empêche pas de bosser aussi », nous explique-t-il.

Un travail qui nourrit son homme

C’est un métier noble qui nourrit son homme. Il a permis à ce jeune dynamique d’être autonome et de faire de très grandes réalisations. « C’est un métier à remercier. Franchement c’est un métier qui me permet de prendre soin de moi de ma maman, mes petits frères et sœurs ainsi que de mes neveux et cousins. Je pense que ce métier peut m’aider et aider les autres qui voudront apprendre avec moi », affirme Laurent.

Selon Youl Naba Laurent, son chiffre d’affaire est acceptable mais, varie en fonction des périodes et des marchés. Néanmoins, qu’à cela ne tienne, il peut s’en sortir par moment avec 50 000f et 200 000f et plus par mois en fonction des marchés.

En terme de réalisation, le natif de Djonsera s’en réjouit. « Je remercie Dieu. Les réalisations que j’ai pu faire avec la calligraphie sont énormes. Ça m’a permis de construire une maison chambre salon dans mon village, d’acheter une moto ‘’alloba’’, de payer mes arriérés de location, de prendre un autre atelier que j’ai transformé en secrétariat public. Grace à ce métier, j’ai acheté beaucoup de machines pour améliorer la qualité de mon travail », nous déclare l’étudiant entrepreneur.

Tout n’est pas rose

Comme toutes œuvres, des difficultés ne manquent pas. Mais grâce à l’amour profond et la maîtrise que ce jeune a pour le métier, ne trouve pas de difficultés majeures en dehors de la variation de marchés. « Comme c’est déjà un métier inné et que je maîtrise il n’y a pas de difficultés majeures à part la variation du marché », nous a-t-il confié.

Youl n’entend pas s’arrêter là. Il a de très grands projets et souhaite dans les temps à venir ouvrir un grand centre d’art d’envergure internationale afin de pouvoir former des jeunes dans la création et amener les jeunes à l’innovation.

De ce fait, il conseille tout jeune quel que soit son statut social, d’entreprendre et de se battre pour son épanouissement social. A l’entendre, il s’aligne donc à l’idée de Jean de la Fontaine qui affirme que « qui ne travaille pas ne mangera pas ».

 

Wonomana DA et Antoine BICABA



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One thought on “GAOUA : Youl Naba Laurent, étudiant-entrepreneur, un modèle de combativité

  1. ZIBA Batiama Christophe

    Super cool!!! J’admire franchement ce jeune puisqu’il fut mon camarade de classe et ami en même.
    Que Dieu le fortifie d’avantage.

    Reply

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