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Les Echos du Sud-Ouest

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Gaoua : une maman de 64 ans se forme en fabrication de pagne kokodonda et bogolan


Sib Flèmiana est veuve et mère de 04 enfants vivant au secteur 08 de Gaoua, dans le village de Djilègnôra. Elle est une chevronnée dans le milieu associatif et d’ailleurs l’actuelle présidente du groupement d’épargne de son village. Il y a de cela deux lunes, maman Sib s’est lancée dans la formation en fabrication de pagne Kokodonda et Bogolan au sein de l’association rewenldé de Gaoua.

« Il n’est jamais trop tard pour apprendre. Ne serait-ce que l’humilité. » c’est la conviction de Pierre Dudan. Et cette assertion, la native de djilègnôra l’a bien épousée. Du haut de ses 64 ans, Flèmiana va à l’école du pagne traditionnel. « Je suis de bout en bout l’actualité du pays. Et la volonté des plus hautes autorités c’est de faire du port des tenues traditionnelles par les scolaires une réalité. Il est vrai que je suis avancée en âge. C’est peut-être pour moi le temps de me reposer. Mais J’ai pensé qu’en faisant cette activité, je pourrais influencer d’autres enfants qui vont mettre la main à la patte, de sorte à pérenniser cette pratique à mon absence pour le bonheur du pays. »

Maman Sib est persuadée que posséder le savoir-faire des pagnes sera une bénédiction pour elle et ses enfants. Et depuis le début de la formation, tout va bon train pour la sexagénaire. Elle est arrivée à maîtriser les leçons sur la fabrication du kokodonda et manie le pagne avec dextérité.

« Seulement les modèles batônnets que je ne maitrise pas encore. Sinon le reste je m’en sors. » nous a-t-elle convaincu.

Maman Sib ne s’arrête pas là pour les formations. Dans cette même période, Flemiana s’est faite former en saponification et en production de pommade à base du beurre de karité.

Au nombre des difficultés, madame Sib inscrit le manque de fond. « J’ai fini la formation mais il me manque un fond pour acheter les produits nécessaires à la production » déplore la vielle femme.

Un engagement salué

Pour sa formatrice en kokodonda madame Kombelem/Kaboré Basga, c’est une grande fierté d’accueillir une personne du troisième âge dans son centre. « Quand elle a manifesté son intérêt pour la formation, je lui ai dit que les frais de formation s’élevaient à dix mille francs. Elle est venue verser la somme avant de commencer la formation. Dès son arrivée nous lui avons confié la présidence de notre association, c’est elle qui nous conseille. » a laissé entendre Basga d’un ton enthousiaste.

Madame Kombelem promet que cette formation sera grandement bénéfique pour maman Flèmiana. Cependant l’arbre ne doit pas cacher la forêt dit-on. En dépit de tout, l’association Relwendé fonctionne dans des conditions précaires à savoir le local et matériel inadéquat pour la production des pagnes. Les besoins de l’association sont surtout d’ordre financier et matériel. Il s’agit essentiellement du besoin de fonds de roulement, des seaux, des bâches, des gans etc.

Sam Som & Nico



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