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Les Echos du Sud-Ouest

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Gaoua: Que se passe t-il à la SONABEL


Depuis un certain temps la ville de Gaoua et ses environs connaissent des délestages intempestifs. Une situation défavorisant l’exercice des activités de commerce et crée des dommages aux clients de la société nationale d’électricité du Burkina. Des points de vente de poissons frais, en passant par les maquis, les ateliers de soudure, ce sont des clients remontés . Les désagréments enregistrés du fait des coupures sont inestimables. Bafujiinfos est allé à la rencontre des promoteurs de ces  lieux de commerce et  des responsables de la SONABEL.

Il ne se passe pas un jour sans qu’on enregistre des coupures intempestives d’électricité dans la cité de bafuji. Une situation qui s’est beaucoup accentuée avec l’installation de la saison des pluies mettant ainsi en berne les activités commerciales dépendant de l’énergie électrique. Et c’est avec déception que les clients dénoncent ces délestages.

«C’est vraiment douloureux ce que nous vivons actuellement. Les clients viennent pour se rafraichir mais quand on leur sert la boisson, ils se plaignent comme quoi, la boisson n’est pas fraiche. Ça fait que notre chiffre d’affaires a vraiment baissé. Quand nous nous approchons de la SONABEL pour comprendre, on nous parle chaque fois de roussettes géantes qui seraient à l’origine » explique Dahelté HIEN promoteur d’un kiosque dans la ville de Gaoua. «La nuit, poursuit-il, on peut comprendre mais dans la journée aussi il y a des délestages. On a du mal vraiment à comprendre»  s’indigne-t-il.

Ibrahim SAWADOGO lui est soudeur. Il affirme que les coupures d’électricité jouent négativement sur son activité. « Depuis ces délestages nous avons chaque fois des problèmes avec nos clients. Les rendez-vous nous avons du mal à les respecter et cela nous fait perdre la clientèle. Mais quand on part pour gérer la facture, on constate que rien n’a changé. Pire, ça s’augmente. Vraiment il faut qu’une solution soit trouvée »

Autre lieu, même constat. Nous sommes dans une poissonnerie de la place. Ici, nous ne trouvons pas le gérant. Nous échangeons quelques mots néanmoins avec les aides vendeurs. « Il y a des moments où le poisson se décongèle.  Pour couper même c’est un problème. On se voit donc dans l’obligation de jeter ce qui s’est décomposé » nous confie avec désolation un jeune vendeur qui a préféré garder l’anonymat.

Les promoteurs  des alimentations et mini alimentations ne sont pas épargnés par les pertes dues aux coupures de courant. A en croire certains d’entre eux, à l’image de David DA ,le yaourt le dégué et certains jus se décomposent lorsque la température n’est pas favorable.

Des différents lieux de commerce visités, ce sont des clients déçus des prestations offertes par la SONABEL Gaoua. Des questions ils se les posent pour comprendre les vrais raisons de ces délestages qu’ils jugent de trop.

 

pour le directeur régional de l’Ouest de la SONABEL, Yarohoubalé BONI; il ne s’agit pas de délestage mais plutôt des interruptions dues à un phénomène naturel « De juillet jusqu’à mi Aout  il y a la  migration des roussettes communément appelés sauve souris.  c’est aussi leur période de reproduction. c’est lors de leur voyage qu’elles rentrent en contact avec les lignes électriques, et çà provoque des disjonctions » avant d’ajouter; que ces interruptions ne sont imputables à la SONABEL. « on parle de délestage lorsque la SONABEL d’une manière volontaire  pour des insuffisances de production délaisse la ville d’énergie ou de puissance« .

sur la plainte  des clients « on ne nous sert pas le courant à plein temps pourtant la facture est salée », le directeur de la SONABEL se veut être claire. « Les factures que les clients payent ce mois sont des factures d’avril, de mai. A cette période il n’ y avait pas d’interruption . mais comme c’était une période chaude , les gens utilisaient plus l’énergie. donc il n’en est rien »

Apporter une énergie de qualité  à sa clientèle c’est le défis que compte relever la société nationale d’électrification Burkinabè. Elle rassure par ailleurs que des équipes sont sur pied d’œuvre pour minimiser les désagréments causés par les phénomènes naturels.

En tout cas, en entendant le déploiement des équipes, la population de la Cité de Bafuji prévoit une marche de protestation le samedi 24 juillet  pour dénoncer ces délestages à en croire les organisateurs.

SIE MICHAEL DAH



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