Seul club du Sud-Ouest encore en lice pour la montée en deuxième division, Bafuji Football Club nourrit de grandes ambitions pour cette saison. Porté par un passé riche, un groupe engagé et des résultats convaincants en phase régionale, le club veut écrire une nouvelle page de son histoire. Son président, Lakité Esaïe DAH, revient pour Bafujiinfos.com sur le parcours du club, les préparatifs pour les barrages, les difficultés rencontrées et lance un appel fort aux autorités et aux fils et filles de la région.
Bafujiinfos.com : Monsieur le Président, pouvez-vous nous présenter brièvement Bafuji Football Club : son histoire, ses ambitions et son parcours jusqu’à aujourd’hui ?
Lakité Esaïe DAH :Le Bafuji Football Club (Bafuji FC) est né vers 1965, de la fusion de deux équipes : Flèche Noire et Onze Frères. À travers cette union, la jeunesse de l’époque voulait créer un cadre d’épanouissement, de solidarité et de fraternité pour favoriser l’expression sportive, aussi bien au niveau régional que national.
Bafuji FC a très vite gagné le cœur des amateurs de football dans la région du Sud-Ouest, en particulier à Gaoua, où le club est basé.
Depuis sa création, le club a évolué principalement en deuxième division (D2) jusqu’en 2018, année où il est descendu en troisième division (D3).
En 2020, nous sommes brièvement remontés en D2, mais malheureusement, nous n’avons pas pu conserver cette place, redescendant la même année en D3. Nous y évoluons depuis, avec toujours la même détermination de faire rayonner le football dans notre région.
Bafujiinfos.com : Vous êtes le seul club du Sud-Ouest en lice pour la montée en deuxième division. Comment le club s’est-il préparé pour cette phase cruciale de la compétition ?
Lakité Esaïe DAH :Cette saison, nous avons travaillé avec un objectif clair : retrouver la D2. Grâce à l’implication du comité directeur, du staff technique et surtout des joueurs, une réelle dynamique a été instaurée.
Notre préparation a été rigoureuse et elle a porté ses fruits. Nous avons remporté tous nos matchs de la phase régionale, avec 12 points sur 12 et un goal average de +23. C’est le fruit d’un travail collectif, d’une vision partagée et d’un engagement total.
Bafujiinfos.com : Quels sont les atouts de Bafuji FC pour réussir cette montée historique en D2 ?
Lakité Esaïe DAH : Cette année, Bafuji FC dispose de nombreux atouts. Nous avons pu renforcer l’effectif avec nos propres moyens – ce qui n’est pas évident à notre niveau – et surtout, nous avons une équipe qui a compris l’enjeu et l’histoire du club.
Avec la foi, l’engagement de chacun et le soutien moral et matériel de nos partenaires et supporters, je suis convaincu que nous avons les armes pour réussir cette montée tant attendue en D2.
Bafujiinfos.com : Quelles sont les principales difficultés que le club rencontre sur le plan organisationnel, logistique ou financier à l’approche de cette compétition ?
Lakité Esaïe DAH : Les clubs de D3 ne bénéficient d’aucune subvention officielle. Nous fonctionnons essentiellement grâce au sacrifice personnel des membres du bureau et au soutien de quelques bonnes volontés.
Dans la région du Sud-Ouest, malheureusement, les clubs ne reçoivent pas le soutien structuré que l’on observe ailleurs, où des mobilisations communautaires se mettent en place pour accompagner les clubs en compétition.
Nous faisons donc face à des difficultés logistiques, matérielles et financières considérables à l’approche de ces matchs décisifs.
Bafujiinfos.com : Quel message adressez vous aux supporters, aux autorités locales et à tous les fils et filles de la région du Sud-Ouest ?
Lakité Esaïe DAH : Mon message est un véritable cri de cœur. J’invite les autorités locales, la population du Sud-Ouest, la diaspora, et tous les amoureux du football à se mobiliser.
Notre région mérite mieux. D’autres régions disposent de clubs en D1 et D2… Pourquoi pas le Sud-Ouest ?
Cette année, pour l’amour du sport, pour l’épanouissement de notre jeunesse et pour le rayonnement du football régional, je lance un appel : soutenons Bafuji FC pour cette montée en D2. C’est un combat collectif que nous devons mener ensemble.
Dalou Mathieu DA
