Dans 24 heures la page de l’année 2021, sera fermée pour faire place à la page vierge qu’est celle de 2022. Dans la cité de Bafuji chacun tente tant bien que mal de marquer à sa façon ce passage de 2021-2022. la volaille ne sera pas épargnée. Mais pour en avoir il faille se porter bien financièrement. 4 500F, 5 000F ou 6 000, c’est ce qu’il faut débourser pour s’en procurer de la volaille. Ce Jeudi 30 décembre 2021, bafujiinfos a fait le constat au marché de volailles et bétails de Gaoua .
Il est 9h et demi du matin lorsque nous arrivions à la façade du marché de volaille et de bétail de la ville de Gaoua. A l’entrée, on aperçoit de groupuscules en pleine discussion des prix des gallinacés. C’est à juste titre, les derniers préparatifs pour les fêtes de fin d’année. Les acheteurs qui tentent de négocier et les vendeurs, à eux aussi d’expliquer les réalités du moment.
Selon le vice-président de l’association des vendeurs de volailles et bétails du Poni Aziz SORE, « les poulets n’ont pas un prix fixe pendant les fêtes. Y a certains commerçants qui vendent à 5000, d’autres à, 4500 selon la qualité que tu vas choisir. » Le contexte difficile actuel dû à l’insécurité au Burkina justifie le fait que le marché soit infect cette année par rapport aux années antérieures. « Il n’y a rien en brousse à cause de l’insécurité, tous les villageois se sont déplacés donc quand tu rentres en brousse pour avoir les poulets, ce n’est pas facile, il n’y a personne pour élever ce qui fait que le prix à augmenter » s’est-il justifié avant de renchérir « l’année dernière et à l’heure actuelle, on pouvait vendre les poulets à 3000 ou 3500 mais cette année, les revendeurs qui y sont taxent le peu qu’ils gagnent. On pouvait revenir avec 200 ou 300 têtes de poulets par jour mais aujourd’hui pour avoir une case ce n’est pas facile on profite donc à notre retour faire toutes les dépenses dans une case ce qui fait que le prix n’est pas bon cette année ».
Aziz SORE, vice-président de l’association des vendeurs de volailles et bétails du Poni
Damar PALE, lui est vendeur de volaille au marché de Gaoua. Il pointe du doigt la morosité du marché. « même ceux qui élèvent et qui amènent au marché ici, sont plus chères que nous. Or, nous-mêmes on se déplace pour aller plus loin, on paie les taxes aussi » a-t-il dit. « On paie les coqs là-bas à 4000F ou 4500F donc on est obligé d’ajouter quelques choses pour bénéficier » a-t-il conclu.
Daouda OUEDRAOGO, lui est venu s’en procurer et juge que le prix n’est pas donné à tous. « Ce n’est pas si abordable que ça. Rien que la Noël passée, on a eu des poulets plus murs que ça à 5000f aujourd’hui on nous donne à 6000F. ça grimpé à l’espace d’une semaine. On est venu pour acheter 04 poulets mais à l’allure où vont les choses, ce n’est pas évident » a-t-il attesté. Pour lui cela est dû à l’approche des fêtes du moment où chacun de nous a besoin de quelques choses pour agrémenter son plat.
Damar PALE, vendeur de volaille au marché de Gaoua
Le marché de volaille de la ville de Gaoua est organisé en association pour veiller à ce que la circulation soit bonne, faire rentrer tous ce qui sont au abords de la route. Le président adjoint de l’association des vendeurs de volailles et bétails du Poni a, par cette occasion égrainer quelques difficultés liées au marché de volaille. « A l’heure actuelle, on n’a pas un coin où on peut dire qu’ici c’est le marché de volaille ou de bétail de Gaoua. Là où nous sommes assis c’est un site de l’ONEA et c’est aussi une zone submersible en saison pluvieuse on a des difficultés pour faire le marché, on souffre. Le jour où l’ONEA aura besoin de son site, ils vont certainement nous déguerpir. On a plusieurs fois demandé à la mairie de nous aider avec une place mais jusque-là, on n’a pas de nouvelle. On les avait même proposés quelques endroits mais jusque-là, rien. Il n’y a pas un endroit fixe pour dire que c’est le marché de bétails de Gaoua. On demande à la mairie de nous aider sincèrement. »
Bonbagnè PALENFO
