La ville de Batié dans la province du Noumbiel, région du sud-ouest accueille plusieurs personnes déplacées internes à nos jours. A koudjo un quartier de la ville ils sont une 60taine logés dans une famille d’accueil. A 24 heure de la fête du nouvel an ces personnes n’ont pas le cœur à la fête, leur seul vœu le retour de la paix au Burkina. Notre reporter y a fait un tour .

Le monde entier va basculer dans la nouvelle année 2023 dans quelques heures. Si certains mettent les petits plats dans les grands pour bien fêter le 1 er janvier, d’autres ne parlent pas de fête. Les déplacés internes font partir de ces personnes qui ont d’autres préoccupations.
Asilimani KANE et certains membres de la famille vivent à Koudjo depuis 2017// Ils auraient voulu fêter mais leur condition fait défaut.<< Nous sommes arrivés ici à Batié en 2017, nous avons tout laissé chez nous à Djibo , nos animaux, nos biens etc. c’est vrai ici on est en sécurité mais pour les fêtes on ne pourra pas fêter comme si nous étions chez nous.>> a laissé entendre ce chef de famille d’un air pas comme celui des beaux jours. Avant de poursuivre,<< actuellement nous prions que les autorités actuelles puissent vaincre ce mal afin de nous permettre de rentrer chez nous.>>

Même vœu chez KANE élève en classe de sixième. Elle se souvient des fêtes passées . Malheureusement, cette année les choses ne se passeront pas comme dans son Djibo natale.<< voyez vous même, mes petits frères et moi n’avons pas pu faire nos têtes, on a pas d’ habitats de fête mais on a pas le choix. >> regrette t- elle.
Cette mère de la cinquantaine, compte faire plaisir à ses enfants avec le peu de moyens dont elle dispose.<<nous avons eu du riz et des condiments que nous allons préparer pour que les enfants se sentent dans la fête. le jour où la paix reviendra on pourra bien fêter>>

Les personnes déplacées internes de koudjo formulent le vœu de voir le Burkina retrouver l’intégrité de son territoire et le retour de la paix et de la sécurité.

SM.DAH