La ville de Bouna a vibré ce 1er décembre 2022 à l’occasion de l’ouverture de la dixième édition du Festival des Arts et Cultures du Bounkani. Un évènement culturel d’envergure internationale qui se tient dans la région du Bounkani.
« Culture, tourisme, artisanat, facteurs de transformation du Bounkani », c’est sous ce thème que se célèbre cette année, la dixième édition du FESTIBO. Cet évènement cultuel se veut non seulement une opportunité pour valoriser le patrimoine culturel et touristique de la région du Bounkani mais aussi une opportunité de se servir de la culture pour développer cette région située à l’extrême Nord-est de la Côte d’Ivoire.
Au lancement de cette dixième édition, le commissaire général dudit évènement Germain DA a tenu à rendre un hommage mérité au comité d’organisation ainsi qu’à toutes les personnalités qui soutiennent le FESTIBO, pour le travail remarquable abattu durant ces dix ans afin de permettre à ce festival de tenir toujours le pari. Cette année, ce FESTIBO 10 met l’accent sur les jeunes et les femmes. Aux dires de Germain DA, d’ici 2023, un fond verra le jour pour le financement des projets des jeunes et des femmes du Bounkani. 
Pour lui, il faut travailler pour la conservation de nos danses, de nos cultures. Il a ajouté aussi que grâce au FESTIBO, les enfants connaissent le « Kôtô de Tougbo », le « binan de yôlôgô », le « yaka yaka » et j’en passe. Toutes, sont des rythmes de danses pratiquées dans le bounkani mais qui sont en voie de disparition et que grâce au FESTIBO, ces pas de danses sont aujourd’hui exécutés au bonheur des enfants et de la jeunesse.
Prenant la parole à la suite du commissaire général du FESTIBO, le député Sansan Koulanfité NOUFE, représentant le Président du conseil Régional du Bounkani a soutenu que la culture ivoirienne à travers le FESTIBO s’exporte aujourd’hui hors de la Côte d’Ivoire. « Si la culture est le moyen d’exprimer sa créativité, se forger une identité propre et de renforcer ou préserver les sentiments d’appartenance à la communauté, le président du conseil régional du Bounkani, s’est toujours mis à l’avant-garde de ce combat dont le but unique est de permettre au Bounkani de se tenir debout et être au même diapason de développement culturel que toutes les contrées de la Côte d’Ivoire » a-t-il conclu.
A cette occasion ce sont des milliers de festivaliers qui prennent d’assaut la ville de Bouna pour vivre et revivre des moments inoubliables. C’est ainsi qu’une forte délégation du Burkina Faso avec à sa tête le chef de canton sa majesté Albert OUSSE Binfaté II a fait le déplacement pour soutenir les peuples frères du Bounkani à Cette dixième édition du FESTIBO. Selon lui, tout ce qui a été donné de voir comme spectacle montre la richesse de la culture d’un peuple et l’engagement d’une communauté à se servir de la culture pour véritablement développer sa région. Pour cela il salue l’initiative et dit qu’il sera toujours disponible à associer son image à cet évènement.
FESTIBO historique
Créé en 2013 par le Conseil Régional en collaboration avec l’ONG l’Etoile du Bounkani avec le soutien institutionnel de l’UNESCO et du ministère de la culture et de la francophonie, le festival des Arts et Cultures du Bounkani (FESTIBO) s’inscrit dans un vaste programme régional de sauvegarde, de valorisation et de promotion du patrimoine culturel du Bounkani. 
Au-delà de ses articulations festives et ludiques, le FESTIBO est un prétexte au développement de la région. Le FESTIBO se veut une occasion de retrouvailles des fils et filles du Bounkani afin de mener des réflexions sur les problèmes sociaux qui minent le développement de la région. Aussi, s’évertue-t-il à poser des actions sociales en faveur des communautés. Ainsi, le FESTIBO s’est engagé à soutenir principalement l’éducation à travers la construction d’écoles, mais aussi à travers des activités de sensibilisations et de formations des populations sur les grandes questions sociales, économiques, environnementales et sécuritaires qui se posent à la région (Cohésion sociale, développement durable, protection de l’environnement, autonomisation des femmes, insertion socio-professionnelle des jeunes, l’apatride, l’éducation et particulièrement celle de la jeune fille, la santé, la sécurité etc…).
Sansan Bertin SIB
