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Les Echos du Sud-Ouest

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Fermeture des sites d’or en saison des pluies :Des orpailleurs défient la mesure dans la région du sud-ouest


L’activité d’orpaillage est interdite en saison hivernale. Cette mesure n’est pas respectée dans les sites d’or de la région du sud-ouest. Si certains se reconvertissent dans des activités moins dangereuses, ce n’est pas le cas pour d’autres qui continuent de descendre dans les galeries.

Malgré les communiqués émanant des maires et qui interdisent les activités d’orpaillage pendant la saison des pluies, certains orpailleurs continuent de creuser dans les galeries à la recherche de l’or.

A Loto, à quelques encablures de Diébougou, des orpailleurs se sont reconvertis en laveurs de sable. C’est le cas de Sawadogo Abdoulaye et ses employés au nombre de douze. L’exploitation artisanale en cette période comporte beaucoup de risques. C’est fort de ce constat que M. Sawadogo et ses employés se sont reconvertis dans le broyage de la terre supposée contenir les grains d’or.

Pour lui, même si le gain n’est pas le même, il ne se plaint pas. L’essentiel selon cet orpailleur est de sécuriser ses employés. Cependant, tous n’entendent pas cela de la même oreille. Sur la colline située à quelques centaines de mètres de la zone commerciale, l’on peut apercevoir des jeunes bien déterminés à poursuivre le travail. Il est 14h et certains d’entre eux viennent de sortir des trous. Rien ne les inquiète . Interrogés, Ils expliquent que des astuces existent pour se protéger contre d’éventuels éboulements.

Deux ans après son arrivée dans le site d’or de Loto, Amado est conscient des risques liés aux éboulements à chaque saison hivernale. La mesure d’interdiction de la pratique de l’orpaillage est bien fondée déclare t-il. Toutefois, le jeune orpailleur ne compte pas respecter la mesure cette année. Selon lui, la colline présente moins de risques que les sols argileux ou les bas-fonds. Le sol est constitué de pierres et de roches qui sont assez solides. Outre cet aspect, Amado et ses amis utilisent des bâches pour recouvrir les entrées des trous lorsque la pluie se prépare . Ils espèrent ainsi empêcher l’eau de pluie d’y couler. Partout sur la colline, l’on peut constater des dizaines de trous avec des bâches aux abords des entrées. Une des raisons et pas des moindres est le manque de boulots.La plupart des orpailleurs affirment que c’est la seule activité qui leur permet de subvenir à leurs besoins.

Quant à la mesure d’interdiction, Amado invite les autorités à tenir compte dans leurs communiqués des types de sols où les activités d’orpaillage sont menées. Il s’agira selon lui de permettre à d’autres de travailler si leur zone présente moins de risques d’éboulements.

Chaque année, les éboulements et les conflits entre orpailleurs et autochtones sont récurrents dans la région du sud-ouest.

Lasscoul



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