On rencontre de plus en plus des scolaires vivants avec un handicap visuel dans la ville de Gaoua. Si réussir l’école dans une situation de handicap se révélait difficile  de nos jours c’est chose possible grâce à la mise au point d’un certain nombre de technologies. Au nombre des outils facilitant l’apprentissage de cet type d’enfant, l’écriture braille.  Elle est inventée par Louis Braille lui-même aveugle et permet de lire et de communiquer par écrit. Il s’agit en clair de coder des signes typographiques et non des sons. Pour mieux comprendre l’écriture braille, bafujiinfo a fait immersion dans des structures où elle est promue. Suivez plutôt.

L’écriture braille

Il est 8h lorsque nous arrivions  à l’école sacré cœur de Gaoua. Cet établissement accueille en son sein des élèves vivant avec un handicap visuel.  Les élèves vêtus de leurs tenues scolaires étaient en phase pratique avec leur cube barrique, planchette, tablette. Ils sont assistés par leurs enseignants et de la maitresse du suivi de personnes vivant avec un handicap visuel.

L’écriture braille est arrivée au sein de l’établissement Sacré-Cœur de Gaoua en 2010, grâce à l’Association Burkinabè pour la Promotion des Aveugles et Malvoyants (ABPAM), en partenariat avec l’éducation catholique du diocèse de Gaoua.

Selon Madame Coulibaly Marthe Joël Dabiré, enseignante dans cette école, « Des enseignants ont été formés, pour enseigner le braille à l’école sacré cœur de Gaoua. Au début, c’était deux enseignants et chaque année le diocèse forme deux enseignants pour renforcer l’équipe. De nos jours, tous les enseignants de l’école ont une notion sur le braille. Les premières années, les enseignants reçoivent les enfants au sein de leur établissement dans les classes transitoires, où ils sont en contact avec le matériel braille, où ils sont formés pour la lecture et l’écriture braille, pour faciliter l’enseignement », a-t-elle dit.

Théophile Momo, l’un des enseignants en service à l’école sacré cœur de Gaoua, les enseignants rencontrent d’énormes difficultés. Mais qu’à cela ne tienne, des tables-bancs sont adaptées aux matériels que dispose l’établissement. « Nous avons un soucis pour l’acquisition du matériel sur place. Il faut commander ailleurs. Le déplacement représente un enjeu important pour les malvoyants et les aveugles. Pour gagner en autonomie dans leur mobilité, les personnes handicapées visuelles peuvent utiliser la canne blanche classique ou s’aider de la version connectée », clame Théophile Momo.

Oho Espérance, la représentante des élèves malvoyants de l’établissement sacré cœur de Gaoua, très satisfaite de son apprentissage sur le braille, invite tous ceux et celles qui ont un handicap quelconque, de ne pas prendre  cela en mal et venir se joindre à elle.

Par ailleurs, l’écriture ne représente plus une problématique pour les personnes malvoyantes/aveugles grâce aux outils comme le braille, le guide main, l’informatique adaptée. Les personnes handicapées visuelles peuvent aussi envoyer des SMS, des emails et tout type de messages instantanés et informations écrites en composant les contenus à l’aide d’un clavier braille virtuel.

Da Mwin-ba-oro Mathieu