La Direction Régionale des Droits Humains et de La Promotion Civique du Sud-ouest est en ordre de bataille contre les violations des droits humains et l’incivisme. En effet, elle a organisé le mercredi 20 novembre 2019, un atelier d’appropriation des cas récurrents de violations des droits catégoriels à l’intention de Batié. Cet atelier réuni, les responsables des organisations de la société civile, les leaders d’opinion, les leaders religieux et les forces de défense et de sécurité. L’objectif de l’atelier est de faire connaitre aux participants, les cas récurrents de violation des droits catégoriels pour une lutte efficace.
Une étude réalisée en 2015 puis en 2018 par la Direction Régionale des Droits Humains et de la Promotion Civique du Sud-ouest a révélé des cas récurrents de violations des droits catégoriels dans toutes les provinces de la région du Sud-ouest. C’ est pourquoi cet atelier a été organisé pour sensibiliser les Organisations de la Société Civile (OSC), les leaders religieux et les forces de défense et de sécurité de la commune de Batié sur ces violations des droits humains. « Nous sommes venus porter l’information à la base pour que les participants puissent agir chacun dans son milieu pour changer les choses » a souligné le Directeur Régional en charge des droits Humains du Sud-Ouest , Isai BAMOGO. Dans sa communication, le Directeur régional a passé à la loupe les différentes formes de violations des droits humains qui sont régulièrement commises à l’encontre d’une certaines catégories de personnes. De ces personnes, on cite les femmes, les enfants, les personnes vivants avec un handicap et les personnes incarcérées. Les violations ou atteintes des droits de ces personnes sont entre autres les mariages forcés ou précoces , les mutilations génitales féminines, les maltraitances d’enfants , la traite et les pires formes de travail et la surpopulation carcérale .Pour remédier à cette situation, il est important pour les acteurs de s’ approprier les questions des droits humains en ayant une culture de la dénonciation des cas d’atteintes ou de violations des droits des personnes vulnérables . A cela, s’ajoute l’application des textes en cas d’atteinte ou de violation.
Les échanges ont permis aux participants de mieux cerner les droits catégoriels. « Cette formation m’a beaucoup édifiée, je comprends maintenant que tout le monde doit être traité avec équité » a laissé entendre Lapiàra PALE de l’association Malka de Batié. « Tout cas sera maintenant dénoncé » a t –elle ajouté.
Pour le Haut – Commissaire de la province du Noumbiel, Thomas YAMPA , cette rencontre vient comme une aubaine car elle va permettre à chacun de réviser sa position vis-à-vis de ces personnes vulnérables.
A l’issue des échanges, le Directeur Régional a exhorté les participants à être des acteurs dans la protection des droits des personnes vulnérables. « Votre opinion dans le sens de la protection peut amener à changer beaucoup de choses » a –til conclu.
Karim Koala, correspondant