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Les Echos du Sud-Ouest

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Discours sur le bilan des 5 mois de gestion du président Damiba : Des Gaoualais  plus ou moins satisfaits


Le président du Faso, le Lieutenant-Colonel,  Paul Henri Sandaogo DAMIBA s’est adressé le dimanche 4 septembre 2022 à la nation afin de rendre compte  de la situation sécuritaire comme il l’avait promis. Après cet exercice de redevabilité quelques citoyens gaoualais donnent leur point de vue sur ce discours attendu par les Burkinabè. Si certains gaoualais  disent être satisfaits d’autres  sont restés sur leur soif. Lisez plutôt!

Hampougui LANKOANDE, Educateur des jeunes Enfants

« Le discours dans son ensemble est beaucoup plus une rétrospective avant de se projeter. C’est un discours si j’ai une bonne mémoire qui fait  13 pages avec 25 minutes de temps. Ça veut dire que le président et son équipe se sont préparés pour dépeindre la situation nationale. Mais je suis un peu resté sur ma soif. Je peux dire que le discours a du contenu mais je suis resté sur ma soif. Après 5 mois, il nous avait donné rendez-vous pour faire un bilan à mi-parcours mais on s’est rendu compte que ce n’est pas un bilan qui a été fait mais ça été un résumé d’un temps passé, la remise en cause de tous les burkinabè. On s’est rendu compte que le président du Faso a invité les populations à s’adhérer à leur cause. Personnellement, j’attendais à ce qu’il fasse un bilan. A l’heure où nous sommes, combien de déplacés ont pu retourner chez eux, combien de localités qui auparavant étaient occupées par les forces du mal ont été récupérées. On entend dire qu’on gagne du terrain qu’on arrive à récupérer certaines zones mais lorsque l’administration n’arrive pas à retourner même si la population repart ça revient à la même chose parce que s’il n’y a pas les écoles, les centres de santé, la police et la gendarmerie, ça veut dire que l’état est absent et ça pose un problème ».

Mounirou Abdoul OUEDRAOGO

« Je suis plus ou moins satisfait du discours du président du Faso à 50% en ce sens qu’il a tenu parole en faisant un compte rendu des 5 mois de sa gestion du point de vu sécuritaire surtout. Il a reconnu les insuffisances. Ayant hérité de 6 années de guerre lorsqu’on arrive aux affaires, il n’est pas évident qu’on puisse ramener définitivement la paix. Cependant, il a pu énumérer quelques actions qui ont été faites durant les 5 derniers mois allant dans le sens de la reconquête du territoire national. Il est vrai que par moment l’armée est montée en puissance mais par moment il y a eu aussi des faiblesses. Il y a toujours des zones sous contrôle des groupes armés terroristes mais il y a des zones aussi telles que Thiou et Seytenga qui au demeurant étaient presque vidées qui aujourd’hui connaissent le retour progressif des déplacés internes. L’un dans l’autre, ma satisfaction est à moitié. Je fonde l’espoir que le rendez-vous de 2023 qu’il a donné sera un rendez-vous où nous allons atteindre un taux de satisfaction de 75% ».

Kiagbebté Anderson DAH, Enseignant

« Pour moi, le discours est satisfaisant parce que c’est un discours responsable, un discours empreint d’humilité, un discours d’action et de cohésion. Pour le bilan, le président avait promis qu’il allait créer des cadres de concertation et de dialogue communautaire et ce cadre a été créé et a commencé à porter des fruits preuve il y a, plus d’une dizaine de personnes sont allées déposer les armes. Il a commencé à réorganiser l’armée et à créer des unités dans certaines zones pour un maillage de tout le territoire. Il a parlé de la cohésion, je crois que  ça commencé à porter les fruits même si certains sont sceptiques. Il a aussi parlé de traquer les djihadistes et je pense que les FDS n’attendent plus d’être attaquées, elles vont à l’assaut des djihadistes. Ce qu’il a promis, il est entrain de faire, il a fait beaucoup et il a été humble de dire qu’il ne faut pas se féliciter de ce qui a été engrangé puisqu’il faut se donner le courage de mieux faire pour avoir l’adhésion de la population.

  Si on fait une analyse de profane, on va dire que le terrorisme a gagné encore du terrain mais si on fait une analyse scientifique, on va voir que les attaques maintenant ne sont pas les attaques que l’on connaissait avant. Maintenant, les terroristes s’en prennent aux institutions de la république et aux populations. C’est vrai que les attaques se sont multipliées mais l’incidence de ces attaques n’est plus comme avant ».

Zolar DA, Instituteur

« Il a fait une leçon d’histoire au lieu de faire un discours. Il devrait être clair par rapport à ce pour quoi il a pris le pouvoir. Il devrait dire dans telle localité, on a réinstallé les populations. Je voulais qu’il soit précis. La situation est pire avec l’avènement du MPSR. On ne note aucune avancée ».

Propos recueillis par Dar Flavien DA



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