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Les Echos du Sud-Ouest

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Développemnt du tourisme Burkinabè dans un contexte d’insécurité: Serge Palenfo appelle à la mobilisation de tous


Le secteur du tourisme est en berne depuis quelques années.Malheureusement les éfforts fournis de part et d’autres ne produisent pas les effets escomptés.Pourtant l’économie du pays passe là .Serge Palenfo administrateurs des services touristiques, ancien conseiller technique invite tous les acteurs à se pencher véritablement en aident l’office national du tourisme Burkinabè à jouer pleinement son rôle.Lisez plutôt!

Développer le tourisme, c’est imaginer différentes formes d’accueil du visiteur.
Qu’il arrive chez nous par les airs, la route ou les rails, c’est un honneur de l’accueillir et en même temps un devoir de lui faciliter l’entrée ou la traversée. Ainsi donc le ministère des transport et celui des infrastructures sont interpellés.
Qu’il séjourne dans un hôtel 5 étoiles ou dans une auberge et se restaure dans un restaurant 3 fourchettes ou dans une gargote, le ministère du tourisme est interpellé.
Qu’il s’approvisionne en cigarettes et en mouchoirs dans une alimentation ou une boutique de quartier, le ministère du commerce est interpellé.
Qu’il se protège du soleil avec le chapeau de Saponé ou la chèche de Gorom Gorom et se pare du Faso danfani ou du kôkô donda, le ministère de l’artisanat est interpellé.
Qu’il confie son mal à l’infirmier du CSPS ou au tradipraticien du village, le ministère de la santé est interpellé.
Qu’il utilise l’eau du puits ou celle de l’ONEA, le ministère de l’eau est interpellé.
Qu’il achète des objets d’arts ou se fait vendre des objets sacrés, le ministère de la culture est interpellé.
Qu’il séjourne dans une zone avec ou sans dispositif sécuritaire, le ministère de la sécurité est interpellé. Qu’il séjourne dans une zone avec ou sans électricité, le ministère de l’énergie est interpellé.
Qu’il paie ou pas son visa d’entrée sur le territoire national, le ministère des affaires étrangères est interpellé.
Qu’il dépense ou pas durant son séjour, le ministère des finances est interpellé.
C’est sans doute pourquoi on parle de secteur transversal quand on évoque le tourisme. Ce secteur joue un grand rôle dans l’économie des États qui l’ont compris et ont mis en place des organes en charge de la promotion de leurs destinations. Ces organes ont pour mission de rabattre les voyageurs sur leurs territoires.
Et toutes les autres directions du tourisme dans un département ministériel ne travaillent en réalité que pour soutenir ces organes. Au BF, c’est l’ONTB qui est chargé de cette lourde mission de promouvoir notre destination. Il a donc à son service la DGT, la DDIT, la DGVAT et l’OBSTOUR. Malheureusement l’ONTB a été abandonné pendant longtemps d’où la longue agonie du tourisme burkinabé. Cette année les nouvelles autorités du ministère tentent de ressusciter l’Office en lui affectant des RESSOURCES FINANCIÈRES CONSEQUENTES. Initiative très louable car l’Office est le temple du tourisme burkinabé et tous les acteurs publics et privés du tourisme devraient y trouver le salut du secteur. C’est pourquoi il aurait été judicieux d’accompagner le transfert de ces ressources d’un plan Marshall pour éviter les éternels recommencements. Privé et public, nous avons l’obligation de nous mobiliser pour sauver l’ONTB avec les ressources financières affectées.

FODE Serge Palenfo Administrateur des services touristiques.

71684068



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