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Les Echos du Sud-Ouest

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Crise administrative au CEG de Diébougou : Les élèves vident les classes


Le mardi 19 février 2019 les élèves du collège d’enseignement général de Diébougou se sont rendus à la direction provinciale des enseignements post – primaire et secondaire de la Bougouriba pour poser leurs préoccupations à leur premier responsable. Le directeur provincial étant absent, c’est le préfet, DRABO souleymane qui les a reçu.

Pour SOU Sié Sidoine, élève de la classe de 4ème et délégué des élèves : »Nous ne sommes pas dans de bonnes de conditions de travail.  L’établissement vit des problèmes depuis des années. Nous commençons nos cours avec un mois ou plus d’un mois de retard. Depuis la suspension du mot d’ordre de grève par la coordination nationale des syndicats de l’éducation, nous avons des classes qui n’ont pas eu de devoirs. Quand, nous nous approchons de l’administration, on nous dit qu’il n’y a pas de rame de papiers. Face à cette situation, nous ne voulons plus notre directeur.  » SIDIBÉ Aminata de la classe de 3ème ajoute : »Notre établissement à de nombreux problèmes qui ne finissent pas. L’administration est incapable de trouver des rames de papiers pour nos devoirs. Le malentendu entre le directeur et son économe joue sur le fonctionnement de l’établissement. Nous voulons leur départ pour un bon fonctionnement de notre CEG. « 

Monsieur DRABO souleymane à son tour a pris l’engagement de transmettre leurs doléances au directeur provincial. Il leur a demandé de ne pas se mêler au problème qui existe entre le directeur et l’économe car la solution sera trouvée au niveau supérieur. Il a terminé en demandant aux élèves de rejoindre le CEG pour poursuivre les cours. Les élèves n’ont pas entendu cette dernière partie d’une bonne oreille car ils disent qu’ils seront en mouvement jusqu’à ce que une solution soit trouvée pour l’effectivité de la reprise des devoirs.

Les mis en cause s’expliquent

. Pour Monsieur HIEN Hinako,directeur du CEG : »je pense que les enfants ont raison par rapport à leur comportement de ce matin. Quand on fait un travail il faut être évalué. C’est  chargé de l’administration qui devront organiser ça pour eux. L’école est comme une forme de micro-société et dans une organisation sociale il y a un responsable qui est chargé d’organiser la structure. En tant que chef d’établissement je travaille avec d’autres agents pour aboutir à des résultats probants. Parmi eux il y a l’économe .Ce dernier a l’obligation de rendre compte et d’exécuter ses tâches qui lui reviennent de droit. Par exemple nous avons reçu du matériel de la part de PAAQE : Des photocopieuses, une machine et un groupe. Nous n’avons pas de secrétaire et nous n’avons pas de reprographe. Avec ce don, j’ai dit que nous n’allons plus photocopier les devoirs hors de l’établissement. J’ai demandé à l’économe de m’aider nous allons faire la reproduction des devoirs et des textes. Séance tenante, il m’a dit non. je le faisais seul. C’est lui qui gère le matériel. Je lui demande une rame de papier pour la reproduction des devoirs et il refuse. Alors que je n’ai plus de rame à mon niveau. Sciemment, j’ai convoqué une rencontre le vendredi 15/02/2019.Devant les membres du COGES ,il a dit qu’il ne me donne pas de rame et ensuite c’était des menaces. Le vrai problème, c’est un problème d’insubordination, d’indiscipline, de manque de respect à sa hiérarchie. Il y a les rames de papier. Je suis l’ordonnateur. Pourquoi il refuse ? Les enfants ont le droit de se soulever. Je n’ai pas de problème. Je suis serein et je suis là pour les enfants. « 

L’économe, DAKISSAGA Boureima ne nie pas les faits, « J’ai commencé à servir au CEG de Diébougou le 26 octobre 2016. Le CEG ne disposant pas du matériel de reprographie, je me suis occupé de cette tâche qui consiste à prendre, auprès des professeurs, les devoirs, les textes d’études et autres, et de les remettre à un secrétariat public de la ville. En début d’année scolaire 2018-2019,le CEG a été doté par le projet PAAQE du matériel de reprographie .Est ce qu’il faut laisser ce matériel et continuer d’aller au secrétariat public ou travailler avec le matériel sur place, puisqu’il y a un coût pour chacune des options. Quant à ce que le directeur qualifie de refus de remettre une rame de papier pour les devoirs et les élèves sont sortis dans la rue, je crois que monsieur le directeur gère l’administration avec passion et hypocrisie. Passion et hypocrisie parce que pour cette histoire du refus de l’APE de remettre les rames, ce qui a occasionné un dysfonctionnement au sein du CEG. vous êtes l’initiateur de ce refus. La  trésorière APE m’a dit que l’argent a été débloquée pour l’achat et jusqu’à cette date, je n’ai vu ni d’argent ni de rame de papier de la part de l’APE jusqu’à ce jour. C’est au CEG de Diébougou que l’APE vient dans le bâtiment administratif, y recouvre ses cotisations du début de la rentrée jusqu’à cette date du 19/02/2019 sans encore verser un franc à l’établissement au titre des 40 pourcent qui lui reviennent de droit sous le regard du directeur. Et c’est même le directeur qui ne  veut pas que L’APE honore à son engagement en donnant les rames.  » D’autres  citoyens que nous avons rencontré trouvent que le problème qui existe entre le directeur et l’économe n’est pas d’aujourd’hui.

Tous Espèrent qu’une solution sera trouvée par les plus hautes autorités afin que les élèves regagnent le chemin de l’école pour profiter de la suspension de deux mois du mot d’ordre de la CNSE.

Issouf SANFO, correspondant communal.



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