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Les Echos du Sud-Ouest

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Covid-19 : les commerçants du marché de Gaoua  sollicitent le soutien du gouvernement


Afin d’éviter la propagation de la maladie à coronavirus dans la ville de Gaoua les autorités communales ont procédé  à la fermeture des marchés et Yaar de Gaoua à compter du  vendredi 27 mars au 20 avril 2020. Les commerçants sont appelés à respecter cette mesure de fermeture des marchés pour rompre la chaîne de contamination du covid-19 à Gaoua où il n’y a pas encore de cas déclaré. Une mesure acceptée par les commerçants mais qui nécessite un accompagnement du gouvernement.

Aux abords du grand marché de Gaoua, les commerçants sont assis en groupe, devant leurs boutiques hermétiquement fermées. Rester à la maison n’est pas une option envisageable pour eux et Souleymane KABORE préfère venir s’assoir au marché devant sa boutique.  « L’heure est grave, un commerçant qui se lève et qui ne peux pas aller vendre c’est très grave. Nous sommes des pauvres, le gouvernement dans leur prise de décision n’a même pas soutenu un peu la population. Donc ce n’est pas facile pour nous. Je demande vraiment  aux autorités de nous aider».  La fermeture du marché est respectée.  L’intérieur est désert  mais en face du marché des femmes essayent d’écouler leurs stocks de légumes. Plusieurs d’entre elles ont été déguerpies. Les femmes comme Latifa KAMBOU ont peur des retombées de cette fermeture.  Elle dit être obligée de sortir au risque de crouler sous les dettes « Quand ils ont  parlé de la fermeture du marché, on a ramassé nos marchandises pour  nous installer ici aux abords du marché.  S’ils viennent nous chasser encore on ne s’aura comment faire pour vendre, pourtant on a contracté des prêts à la caisse populaire, si on ne vend plus où  va-t-on avoir de l’argent pour rembourser? Personne ne viendra nous donner de l’argent ou payer nos crédits ».

Pour Fousseni SAWADOGO, il fallait une concertation d’abord avec les acteurs concernés avant la prise de cette décision.  « La manière qu’ils ont fait, ça ne nous arrange pas. Ils devraient nous rencontrés pour que nous puissions,  nous entretenir sur ce que nous les commerçants pouvions apporter comme contribution à la lutte contre cette maladie sinon comme cela ce n’est pas bien » a-t-il dit. Pour les autres produits périssables comme le poisson, les charges ne sont pas moindre et la crainte, c’est une perte sèche. « Le magasin à la fin du mois, il faut payer, le courant, il faut payer pendant qu’on a rien vendu. Avec le stock de poisson ce n’est pas sûr. On peut exiger à ceux ou celles qui ne se lavent pas les mains, qui ne se couvre pas le nez,  celles qui n’ont pas de gel,  de ne  pas avoir accès au marché mais malheureusement on ne sera pas entendu » dixit  Barkissa Traoré gérante d’une poissonnerie.  Se faire entendre est la première préoccupation des commerçants du grand marché de Gaoua. Gaoua où les mesures préventives de la propagation du Covid- 19 sont suivies malgré quelques réticences. Les autorités communales y veillent particulièrement avec des sorties souvent musclées pour obliger certains commerçants indélicats au respect des mesures édictées.

Victorien DIBLONI



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