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Les Echos du Sud-Ouest

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Coopération Burkina-Cote d’ivoire : Le vivre ensemble prêché aux populations des zones frontalières


Sensibiliser les populations frontalières sur la cohabitation pacifique et le vivre ensemble c’est l’ambition affichée  par les autorités régionales du Sud-Ouest et de Bounkani. Elles ont effectué un atelier de sensibilisation à Baheldouo dans la commune de Boussoukoula le mardi 16 mars 2021. Objectif renforcer les liens de fraternité et favoriser la libre circulation des biens et personnes installées de part et d’autres des deux frontières.

Le vivre ensemble dans les zones frontalières est un grand défi au regard des conflits identitaires et des phénomènes de raquette qui se développent. C’est pourquoi les autorités régionales du Sud-Ouest burkinabé en collaboration avec les autorités régionales de Bounkani en côte d’Ivoire ont entreprit des séances de sensibilisations dans les zones frontalières afin de mettre fin aux problèmes que rencontrent les populations  des deux pays.  A Baheldouo dans la Commune de Boussoukoula, il est question pour le gouverneur de la région du Sud-Ouest Emmanuel ZONGO de lancer un message conjoint de cohabitation pacifique. Comme le disait le père de la nation ivoirienne Felix Houphouët BOIGNY « la paix, ce n’est pas un mot mais un comportement », et cet acte de sortie conjointe de sensibilisation vaut son paysan d’or pour le premier responsable de la région du sud-ouest. « Les liens entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire sont étroits, nous avons des liens géographiques, historiques de fraternité et d’amitié qui ont toujours existé et entretenu par nos aïeux  et c’est à nous aussi de perpétuer ces liens à défaut de les rendre plus forts, nous devons les maintenir. » A en croire le gouverneur de la région du sud-ouest, c’est dans cette dynamique renchérit -il que nos deux Etats ont signé en Juillet 2008, un traité d’amitié de coopération instituant des fêtes, des conférences de façon alternative par an et en Juillet 2018, l’accord-accord de coopération transfrontalière dans le but de pouvoir gérer nos difficultés au niveau des zones transfrontalières. Pour Emmanuel ZONGO, les besoins des populations à la base à savoir l’eau, la santé, l’éducation sont primordiales pour faciliter la cohésion sociale et le vivre ensemble harmonieux.

Les habitants de Baheldouo, village situé à environ 15 km de Lako, terre ivoirienne s’estiment heureux de la démarche entreprise par les autorités à travers ces séances de sensibilisations certes, mais ils ont aussi saisi l’opportunité pour mettre à nu le calvaire qu’ils vivent avec ses voisins ivoiriens. En effet selon le conseiller du village Bomouté DA « tous les jours nous rencontrons des difficultés. Nous nous sommes mariés avec les ivoiriennes et eux aussi, mais lorsque nous rentrons en territoire ivoirien avec la pièce d’identité burkinabé, on nous considère comme des animaux sauvages. Malgré la carte grise de la moto ou la CNIB, nous sommes obligés de payer entre 20 000 et 25 000f pour avoir notre engin or les ivoirien circulent en territoire burkinabé sans problème » A ces préoccupations, le préfet de Bounkani Joseph KPAN rassure la population. Dans ces zones la paix est plus que nécessaire, c’est pourquoi il interpelle les populations frontalières à soumettre aux autorités compétentes leurs doléances lors de ces incidents malheureux. Par ailleurs, il indique que « Partout où vivent des Hommes, il y a toujours des difficultés et nous souhaitons que l’application de cet Accord-cadre qui va associer tous les services de l’Etat dans nos deux régions, nous puisons trouver des solutions qui vont se poser à nos populations.

La délégation ivoirienne a aussi saisi l’occasion pour visiter la résidence du Père de la nation ivoirienne Felix Houphouët BOIGNY toute chose qui rentre dans le cadre de la coexistence pacifique, le brassage qui doit prévaloir d’ailleurs.

Bonbagnè PALENFO



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