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Les Echos du Sud-Ouest

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conflit communautaire à Loropéni: Le film des évènements malheureux de Nianiara


Dans la nuit du 10 au 11 juillet, un conflit a éclaté entre deux communautés voisines à Nianiara situé à environ 28 km au nord de Loropéni. Des agressions ont fait trois morts et des blessés de part et d’autre. Tout serait parti d’une altercation entre des jeunes initiés et un jeune homme d’un village voisin dans un forage à Nianiara.

Selon le témoignage d’un parent d’une des victimes, les initiés auraient demandé aux passants de s’abstenir d’aller au forage, le temps pour eux de se laver. Le jeune homme du village voisin s’est opposé à la décision des initiés, créant une altercation. L’un des jeunes auraient utilisé une machette pour agresser l’un des initiés. Le blessé a succombé après avoir été amené au CSPS de Loropéni. Des représailles s’en sont suivies. Elles ont fait deux autres victimes. A notre arrivée à Nianiara dans l’après-midi ce samedi 11 juillet autour de 16h TU, le calme régnait. Cependant la colère se, lisait encore sur les visages. Plusieurs hommes avaient à l’épaule un arc  et ou un fusil de chasse. L’un d’eux de passage sur son vélo s’arrête et nous lance tout furieux : « Ils ont tué deux des nôtres, il faut qu’on rembourse.

Le corps des leurs est encore dans la brousse. Des éléments des forces de défense et de sécurité ont été déployés là-bas. Ils nous demandent de laisser tomber et leur permettre de procéder à l’enlèvement du corps. Nous voulons que ce soient ceux qui ont tué les nôtres qui viennent enlever le corps et nous allons nous régler les comptes ».

A une trentaine de mètres de là, le maire de Loropéni Sié POODA est assis avec quelques conseillers. La veille il était en déplacement, mais il a écourté son voyage pour venir calmer la situation. « C’est dommage ce qui se passe, ce sont des communautés qui ont toujours vécu ensemble et en parfaite harmonie. Elles partagent les mêmes terres » nous dit-il d’un air abattu. Il ajoute que le Haut-commissaire du Poni, Antoine Marie Sylvanius DOUAMBA est en route pour rendre visite aux habitants des deux villages. Une source locale anonyme nous confie que ce drame n’est que la partie visible d’un conflit foncier qui existe entre ces deux communautés depuis plus d’une décennie. Aux environs de 19h, nous apprenons que la situation devient de plus en plus calme et que le corps qui gisait encore dans la nature a été enlevé par ses parents pour les formalités d’usage.

LASSCOUL



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