.
.

Les Echos du Sud-Ouest

.

Conférence publique :《Pratiquez vos coutumes et soyez en fiers》 dixit Conomba Traoré à Gaoua


《Pratiquez vos coutumes et soyez en fiers》 dixit Conomba Traoré à Gaoua.
La célébration des coutumes et traditions dans la région sud-ouest a éteint ses lampions ce jeudi 16 mai 2024. Lors de cette cérémonie de clôture, le trésor vivant, garant, défenseur et promoteur de la tradition, Conomba Traoré, le socio politologue, Dr. Ollo Pépin Hien et Le Prophète, John Kokar Dibloni ont partagé leurs enseignements sur les traditions. Lors de leurs communications respectives, les trois conférenciers ont à tour de rôle, rappeler les valeurs culturelles existants depuis la nuit des temps.

En prélude de la cérémonie, Conomba Traoré, préfet, maire de Gaoua en 1976, a intronisé Bifaté 2 de manière symbolique, à travers la parenté à plaisanterie, empereur de Gaoua.
Pendant près de 2 heures, les trois conférenciers ont partagé leurs enseignements sous le thème 《Contribution des coutumes dans le renforcement de la paix et de la cohésion sociale au Sud-ouest》. Par des communications de rappelle de l’histoire de la parenté à plaisanterie et les valeurs sociales des communautés du Sud-ouest et des cascades, les enseignants de la soirée ont insisté sur l’importance capitale d’un retour aux sources.
L’histoire de la parenté à plaisanterie remonte à bien longtemps. « La parenté et l’alliance à plaisanterie sont une institution spéciale légendaire qui remonte depuis les temps anciens. Elle a été instituée par les ancêtres très lointain en vue de cultiver la solidarité, la paix la cohésion sociale entre les communautés. C’est une institution qui est perpétuée et est devenue une pratique culturelle qui permet par exemple aux communautés du Sud-Ouest et des cascades de pouvoir être en communion, de pouvoir collaborer, plaisanter afin de consolider les liens que les ancêtres avaient déjà tissé. Elle joue un rôle de régulation sociale et de médiation à travers des jeux tels que les injures, la moquerie et souvent des propos violents », relate Docteur Ollo Pépin Hien, socio politologue, enseignant à l’université Joseph Ki Zerbo.


La parenté à plaisanterie a donc été d’une grande utilité pour nos ancêtres. De nos jours, les anciens font le constat amer de l’abandon de cette richesse culturelle par la jeune génération. 《 De nos jours, nous avons perdu notre âme, notre dignité, notre fierté et l’amour de nos ancêtres. En effet, un peuple qui ne vit pas dans sa culture est un peuple qui est condamner à ne pas se développer. Nous avons délaissé notre éducation africaine au profit du mode d’éducation occidentale et nous y avons ajouté la religion. La religion a donc tué la culture de l’Afrique, 》regrette, le baobab vivant, Conomba Traoré.
L’heure n’est donc plus à continuer dans la perdition. Il faut trouver les voies et moyens pour perpétuer nos coutumes et traditions. Selon Docteur Ollo Pépin Traoré, 《 La transmission générationnelle de nos coutumes peut se faire par l’éducation en l’insérant dans le système éducatif. Il va falloir créer aussi des associations de promotion de la parenté et alliances à plaisanterie, ou créer une institution nationale chargée de la parenté à plaisanterie. 》
Le chef de Canton de Gaoua, Albert Oussé dit Bifaté 2 n’est pas resté en marge des enseignements. Il s’est donné également pour mission de rassembler afin de sensibiliser pour un retour aux traditions. 《 Je suis venu pour regrouper les Lobis du Sud-ouest, du Ghana, et de la Côte d’Ivoire et du monde entier pour qu’on se retrouve pour parler de notre coutume, notre culture et de nos ancêtres. C’est pour cela que j’ai invité nos parents à plaisanterie, les savants et connaisseurs de la tradition pour qu’on parle de cohésion sociale et de la parenté à plaisanterie qui peuvent nous guider vers un lendemain meilleur », a affirmé le chef de Canton.
C’est sur une marque de satisfaction que la 1ère édition de la célébration des coutumes et traditions a refermé ses portes. La prochaine édition qui promet encore plus d’activités est déjà très attendue par les responsables coutumiers et les nombreux festivaliers de la région.

Antoine Bicaba et Wonomana Da




Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *