La commune de Iolonioro dans la province de la Bougouriba , région du Sud-Ouest a frôlé le pire cette année. Un conflit foncier qui date de 2012 opposants autochtones et migrants installés dans le village de Toména depuis 2012 a refait surface. Pour trouver une solution définitive à la crise le comité de gestion de la crise de Toména est allé à la rencontre des protagonistes.
Une fois dans le village, les membres du comité sont allés d’abord à la rencontre des populations autochtones de Toména. De cette rencontre on retient essentiellement que les problèmes résident autour des terres de leurs ancêtres. Selon eux ces terres ont été prêtées à ces migrants pour qu’ils produisent des céréales pour nourrir leur famille. Ils poursuivent que ces derniers ont commencé à planter des anacardes sans les aviser. Pour eux s’ils laissent planter, ces terres deviendront définitivement les leurs alors qu’ils ne les ont pas achetées. En conclusion le retour de la paix est conditionné par le respect des engagements et la libération de Kambou Nansour toujours en prison.
Arrivée chez les migrants à 12h30mn, on retient à l’issue de la rencontre qu’ils sont installés à Toména en 2002 par monsieur Kambou Timpar chef du village de l’époque qui leur a donné l’autorisation de planter. Pour eux, kambou Timpar lui-même serait allé acheter des manguiers qu’il a donné à chacun pour planter. Ainsi ils ont planté ces arbres avant que ce dernier ne décède en 2008. Ils disent être surpris par le comportement de ses fils et populations autochtones qui les ont accueilli.il faut noter qu’ils reconnaissent que ces terres n’ont pas été achetées ni vendu par aucune partie.
Un petit rappel des faits
C’est un conflit qui oppose Momo Yilo à Ouédraogo Amado. Ce dernier exploite des terres du défunt père de Momo Yilo. En 2012, la justice tranche l’affaire en faveur de Ouédraogo Amado. Cette décision de la justice Momo Yilo ne la comprend. Il dit ne pas comprendre comment la justice peut-elle prendre les terres de ses parents qui n’ont pas été vendues pour un migrant qui a été accueilli par ces derniers. Cette mésentente a entrainé l’incarcération de Gongo Djokela au commissariat de police de Tiankoura qui selon lui n’a rien à voir avec ce problème. Son arrestation a provoqué un mécontentement généralisé des populations autochtone qui se sont déplacés en grand nombre au commissariat pour exiger sa libération immédiate qu’ils ont jugé injuste. Ce dernier une fois libéré, décide de reprendre tous ses terres qu’il avait auparavant cédées aux migrants.
Le comité de gestion de la crise du village de Toména est composé de 15 membres issus de toutes les sensibilités et de certains services techniques et déconcentrés.
Laurent kambou correspondant