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Les Echos du Sud-Ouest

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Gestion des fédérations sportives : le trouble sommeil du ministère des sports


La vie des fédérations sportives est émaillée de difficultés de fonctionnement due à plusieurs facteurs. Cet état de fait anéantis les efforts consentis par le ministère de tutelle pour offrir un cadre d’épanouissement sains aux athlètes pour de bonnes performances. Des efforts restent à faire par les acteurs  pour atteindre les objectifs que se fixe le ministère des sports, de la jeunesse  et de l’autonomisation de l’emploi.

Crédit photo: site web du CNOSB ,Délégation Burkinabè aux jeux olympiques de Tokyo.

Les disciplines sportives pratiquées au Burkina Faso sont confiées aux fédérations sportives qui sont le bras armé du ministère des sports sur le terrain. Mais fort est de constater que ces structures sportives souffrent en leur fonctionnement.

Des problèmes de leadership, de transparences financières et administratives minent la vie de ces structures. Quelques cas nous sont révélés par le directeur de la formation, de la réglementation, au sein de la direction générale des sports, Bassédjona Gnanou. « Nous avions pu intervenir dans le temps au niveau de la boxe, du basket, du karaté jusqu’à la mise en place du bureau (2017).Et plus récemment la crise au niveau de la fédération burkinabè de football », explique-t-il.

Les interventions vont plus loin : « Quotidiennement quand nous nous apercevons que des aspects à l’intérieur des textes ne sont pas bien formulés, nous interpellons les fédérations, soit parce que nous même avions pris connaissances de ces textes, ou quand les acteurs eux même nous interpellent pour les orienter pour être en conformité avec les textes ».

Des conséquences qui en découlent

Le directeur de la formation, de la réglementation Bassédjona Gnanou.

Les conflits entrent acteurs sportifs freinent le bon déroulement des calendriers des différents championnats. Les premiers acteurs réduits au silence et abandonnés à eux même, assistent impuissamment à ces querelles intestines entre leurs dirigeants. Du coup, ce sont des sportifs mal préparés qui abordent les compétitions nationales et internationales avec des préparations approximatives, et des résultats mitigés.

Ces disfonctionnements fréquents sont un véritable souci pour le département des sports qui souhaite voir des fédérations sportives bien organisés afin de mieux  les accompagner. L’un des faits majeurs de ces disfonctionnements réside dans le non respect des textes, statuts et règlements intérieurs. Les textes sont souvent très bien écrits, mais très souvent, l’agissement de certains membres est le jour et la nuit par rapport aux principes premiers qui doivent les gouverner regrette M.Gnanou.

Le principe de la tutelle

Il existe au niveau du ministère des sports et des structures sportives des relations appelées « le principe de la tutelle », nous informe le directeur de la formation, de la réglementation, Bassédjona Gnanou. Puis  d’ajouter : « ce principe s’exprime sur un certains nombre de points : permettre au ministère d’apprécier et d’approuver les textes des structures sportives, d’apporter une contribution pour les activités de chaque fédérations et de superviser les différentes assemblées générales ».

Les structures sportives devraient fonctionner de manière autonome et démocratique, avec le respect de règles fixées par ses membres.

Les actions de la tutelle en cas de conflits

Concilier les protagonistes, ramener la quiétude dans les structures pour le bonheur de athlètes est le leitmotiv du ministère des sports. Et pour cela la démarche est claire, précise M.Gnanou. « Quand ça ne va pas dans ces structures, nous essayons de contribuer à l’apaisement, sans trop nous impliquer parce qu’en dehors du ministère des sports, il y’a derrière le mouvement sportif qui ne voudrait pas, ou qui n’entend pas que l’état ou le politique s’ingère trop dans ces organisations sportives. Nous donnons des conseils pour un minimum de respect des règles démocratiques, sans donner des injonctions. Ces fédérations fonctionnent avec notre appui sur les ressources du contribuable, donc nous sommes obliger de veiller sur ces aspects… », rappelle le  directeur de la formation, de la réglementation Bassédjona Gnanou.

« Le bons sens, l’habitude, la passion sportive ne suffisent pas pour gérer un club sportif .Il lui faut des dirigeants compétents qui œuvrent pour atteindre des objectifs qui ont été fixés, qu’ils soient sportifs, humains ou financiers » nous rappelle Wladimir Andreff et Jean –François Nys, dans l’Economie du Sport.

Le secrétaire général de la ligue régionale de football des hauts bassins, Drissa Traoré

Pour le secrétaire général de la ligue régionale des hauts bassins de football, Drissa Traoré, les associations sportives doivent s’organiser et fonctionner comme une entreprise avec des plans d’actions et des textes bien ficelés. La gestion ‘’traditionnelle ‘’,’’clanique ‘’, clame-t-il, n’est plus d’actualité, et elle est généralement à la base de tous les conflits qui hantent les fédérations sportives.

L’atelier de décembre  2021 qui a regroupé l’ensemble des fédérations , a tenu à rappeler aux  participants de la nécessité de respecter les règles de fonctionnement, qu’ils ont eux-mêmes fixés ensemble ,avec la possibilité de réviser ces règles ,lorsqu’à un moment donné ces règles ne respectent plus la vie du groupe et la vision du mouvement sportif ,suggère M.Gnanou Bassédjona .

Boubacar TARNAGUIDA



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