Au Burkina Faso, les élèves sont parmi les premiers à emprunter les routes chaque matin pour se rendre à l’école. À Gaoua, alors que ceux des lycées Provincial Bafuji, Municipal et Scientifique arrivent en classe propres, ceux du Lycée Professionnel Régional Domar Somé subissent une toute autre réalité. Leur quotidien est rythmé par une lutte contre la poussière qui les recouvre dès les premiers kilomètres de leur trajet.
Les élèves du Lycée Professionnel Régional Domar Somé, qu’ils soient à pied, à vélo ou à moto, sont contraints de traverser un épais nuage de poussière chaque matin et chaque soir. Cache-nez, écharpes et bonnets sont devenus des accessoires indispensables, mais insuffisants pour les protéger totalement. Cheveux et sourcils rougis par la poussière, ils peinent à supporter ce climat qui affecte leur santé.
« La situation de la route nous dérange énormément chaque matin et chaque soir. Quand les gros camions passent, la poussière qu’ils laissent sur nous est très dangereuse pour notre santé. Nous sommes des élèves, et quand nous tombons malades, nous accusons des retards dans les cours car nous n’avons pas toujours les moyens d’aller nous faire soigner immédiatement », déplore Kam Sami Ferdinand, élève au Lycée Professionnel Domar Somé.
En plus des maladies respiratoires récurrentes comme la toux et les rhumes, la poussière présente aussi un risque élevé d’accidents. « Quand nous partons à l’école, même le passage d’une moto soulève un nuage de poussière, alors imaginez un véhicule ! Cela trouble notre vision et peut provoquer des chutes », s’inquiète Da Dorine, une autre élève du lycée.
Un appel pressant aux autorités
Face à ces conditions difficiles, les élèves interpellent les autorités locales pour une solution urgente. « Vraiment, que les autorités nous viennent en aide ! Même s’ils ne peuvent pas refaire la route immédiatement, qu’ils pensent au moins à l’arroser chaque matin et chaque soir pour réduire la poussière », plaide Da Dorine.
Même appel du côté de Kambou Elvis : « Nous les supplions de nous aider avec une solution temporaire en attendant la saison des pluies ».
wonomana DA