Dans le cadre de la lutte contre la violence basée sur le genre, TaaféVision en partenariat avec APCiné organise une série de projections cinématographique dans plusieurs villes du Burkina Faso. Dans la ville de Gaoua plusieurs cinéphiles se sont déportés ce samedi 07 décembre 2024 dans les locaux du centre d’écoute pour suivre avec intérêt ces projections. Ce festival de film a pour thème « leadership féminin et lutte contre les VBG en temps de crise » L’objectif recherché par APCiné et TaaféVision est d’amener les populations à briser le silence face à la violence basée sur genre. Etaient de la partie Aboubacar Traoré, directeur par intérim de la direction régionale de la culture du Sud-Ouest, Claude Ouédraogo, conseiller genre, représentant le directeur régional de l’action humanitaire et du genre.
Au Burkina Faso, les sociétés vivent des situations qui dépassent souvent les imaginations. Les réalités sont vécues différemment mais, sont similaires. Les cinéastes à travers des films inspirés souvent de certaines réalités amènent le reste du monde à tirer des leçons sur certains faits. Ainsi, Patrice Chéreau affirmait que « le cinéma est le lieu du réel et de la vie ». En un mot, à travers le cinéma, on se sensibilise et on sensibilise. C’est pourquoi, APCiné et TaaféVision se sont inscrits dans cette dynamique à travers ce festival de film contre les violences basées sur le genre. « Nous voulons sensibiliser les populations sur les violences basées sur le genre, à abandonner certaines pratiques négatives sur la société. Il faut briser cette chaîne pour empêcher les gens de se violenter car la violente se présente sous plusieurs formes à savoir morale, physique et autres », a clarifié Albertine Dah, présidente de l’Association pour la Promotion du Cinéma dans le Sud-Ouest.
‘’Kaanu’’ de Djata Ouattara, ‘’A pied du mur ‘’ de Délia Ido et ‘’Affranchie’’ de Naïma Maguilatou Traoréce, ce sont à ces trois films courts métrages que les cinéphiles étaient accrochés. Ces films, très riches en enseignement sur les bons comportements et bonnes pratiques, ont permis aux spectateurs au regard de leur originalité, de tirer des leçons instructives. Le cinéma fabrique des souvenirs. « Ces films nous font rappeler beaucoup de choses. La leçon qu’on peut retenir que les violences sont de plusieurs ordres. Il y a des violences faites aussi bien sur femmes que sur les hommes moralement ou physiquement. Donc le mieux en toute situation, c’est de privilégier le dialogue », s’est prononcé madame Isabelle Ini Hien, cinéphile.
Les violences sont un fléau qui mine la société burkinabè en ces temps de crise. Alors cette noble initiative de sensibilisation renforce les liens entre les hommes et fait la promotion du dialogue. « C’est une très bonne initiative qui sensibilise tout le monde sans distinction. Nous encourageons cette association à continuer à travers ces projections de sensibiliser les populations », a apprécié Aboubacar Traoré, directeur intérimaire de la direction régionale de la culture du Sud-Ouest.
Mêmes sentiments chez le représentant du directeur régional de l’action humanitaire et du genre car la sensibilisation sur les VBG doit se faire à tous les niveaux. « La question des VBG n’incombe pas uniquement aux ministères, mais tout le monde car la violence se trouve à tous les niveaux. Alors, voir que les jeunes se mettent en association pour lutter contre les VBG, c’est louable et nous ne pouvons que féliciter les organisateurs », a rappelé Claude Ouédraogo, conseiller genre.
APCiné et TaaféVision n’entendent pas limiter ces campagnes de sensibilisation à Gaoua. Ils déposeront leurs valises dans les jours à venir dans les localités comme Koudougou, Léo, Bobo Dioulasso, Bama et Ouagadougou.
Wonomana DA et Antoine BICABA