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Les Echos du Sud-Ouest

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Chantier de l’université de Gaoua : l’entreprise et le bureau de contrôle à couteau tiré


Les choses ne se passent pas bien sur le chantier de construction de l’université de Gaoua. L’entreprise et le contrôleur ne parle pas le même langage. Des manquements sont encore constatés. Face à de tels agissements, le contrôleur exige la reprise de certains travaux mal exécutés. L’entreprise ne veut pas en entendre parler.

Les anomalies relevées par la mission de contrôle sont multiples. Ce sont entre autres sur la fabrication des briques, des décoffrages avant Termes, des poteaux mal exécutés dont certains ont fait l’objet de démolition et d’autres restent toujours pour appréciation par le laboratoire, des sections de ferraillages insuffisantes par rapport à ce qui est demandé et qui sont utilisées malgré l’interpellation, de plus en plus l’entreprise n’écoute plus les recommandations du contrôle pour le respect des prescriptions techniques.

Ces anomalies sont régulièrement portées à l’entreprise lors des rencontres hebdomadaires chaque mardi mais également pendant le déroulement des travaux sur le chantier.

Selon le contrôleur Mohammed Dembélé, l’entêtement de l’entreprise à poursuivre les travaux met à mal l’avancée des travaux.

Les travaux sensés finir en août 2021 sont à 21%. Le seul responsable selon le contrôleur est l’entreprise. Le non-respect des prescriptions techniques par l’entreprise est une des causes principales des conflits enregistrés sur le chantier. A cela s’ajoute l’absence de main d’œuvre.

Joint au téléphone, le chef de chantier Thomas Ilboudo souligne que la mission de contrôle exagère et constitue un frein à l’avancée du chantier. Il explique que le contrôleur s’attarde parfois sur des détails qui n’en valent pas la peine.

Le directeur régional du laboratoire national salue la rigueur du bureau de contrôle. Cette rigueur permettra d’avoir des ouvrages de qualité. Cependant, M. Belder Sanou assure que la mission de contrôle se focalise parfois sur de petites choses qui ne remettent pas en cause la qualité de certains ouvrages.

Sur la question de la fermeté , le contrôleur M. Mohammed Dembélé est formel « Sur ce chantier toutes les anomalies qui arrivent étaient évitable si l’entreprise écoutait la mission de contrôle en se conformant aux prescriptions. Malheureusement on se retrouve toujours dans les démolitions pour faute d’anticipation où l’entêtement. Et ces corrections ne se font jamais sans bruit au sein des acteurs. Et à chaque  bruit le contrôle est obligé de démontrer sur la base des données techniques ainsi les uns et les autres comprennent qu’il est vraiment nécessaire de démolir. C’est très reçurent ».

Le nouveau bâtiment R+2 de l’université de Gaoua, doit être composé de 24 bureaux, 13 salles de classes ,4 laboratoires, une salle informatique, une salle de conférence de 300 places.

En rappel, l’université de Gaoua a vu le jour en 2017 et compte à ce jour 1266 étudiants dans 3 filières à savoir la géographie, les sciences biologiques appliquées et la gestion du patrimoine culturelle.

Dalou Mathieu Da



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