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Les Echos du Sud-Ouest

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Boussoukoula : Etudiant producteur, Barthelemy Hien paie ses études grâce à la production d’igname


Hien Barthelemy est étudiant en Licence 3 du département d’études anglophone à l’université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou. Au-delà des études, Barthélemy est un producteur aguerri d’igname dans le village de Kosso, commune de Boussoukoula dans la province du Noumbiel. En partenariat avec la chambre de commerce et d’industrie du Burkina, Bafujiinfos vous amène à la rencontre de l’étudiant producteur.

Il est des jeunes de cette génération qui ne donnent point d’assoupissement à leurs yeux quand il est question d’accéder à leur autonomie financière. Hien Barthélemy fait partie de ceux qui ont pris leur destin en main afin de lui donner une couleur glorieuse.

Selon l’étudiant de la langue de Shakespeare, la production d’igname génère de l’argent au producteur, et lui sert également à la consommation. « La production me permet de financer mes frais d’études et de varier notre alimentation familiale durant une période allant d’août à février. », a-t-il laissé entendre.

Par saison, Barthélemy peut empocher 100.000f grâce à la vente des ignames. Une somme significative pour un jeune étudiant.

Allier les études à une activité rémunératrice n’est pas un long fleuve tranquille pour bon nombre d’étudiants. Barthélemy n’est pas en reste. À l’écouter, la culture d’igname nécessite la présence permanente d’une personne dans le champ pour y travailler et le surveiller. Ce qui rend la tâche difficile mais pas impossible. « Je suis obligé de rentrer à chaque congé, et cela ne me donne pas suffisamment de temps pour réviser les leçons. Du reste, on fait avec.», confie Barthelemy.

À côté de cela, l’écoulement ne se fait pas le plus aisément possible. Après la récolte, le jeune producteur transporte les ignames dans un marché ivoirien car il n’y a pas de marché ou de bon acheteur au village selon ses dires.

Barthelemy HIEN , l’étudiant dans l’amphi

Dans l’avenir, l’étudiant espère développer l’agriculture et pratiquer l’élevage : « être un grand agriculteur qui peut produire en grande quantité, élever des animaux et vendre le tout pour se faire de l’économie », est son souhait.

À en croire l’étudiant, des difficultés entravent la production de l’igname qu’il faut résoudre pour permettre aux travailleurs de l’igname de jouir pleinement de leur œuvre. C’est le manque de marché pour écouler les produits, l’absence de prix fixe sur l’achat des ignames, l’insuffisance des pluies pour la bonne production, l’insuffisance d’appui de la part de l’État, la divagation des animaux qui est aussi un véritable problème.

En rappel, la région du Sud-Ouest occupe la première place en termes de production d’igname avec 40,35% de la superficie totale d’igname. Elle est suivie de loin par la région des Cascades avec 27,70%, et de la région du Centre-Ouest avec 22,53%.

Somé Sansan, le petit soleil



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