Bobo-Dioulasso, 21 juin 2025 – Dans le cadre du renforcement de ses capacités de production et de proximité avec les utilisateurs, l’Institut géographique du Burkina (IGB) a officiellement lancé ses sites régionaux de production cartographique. La cérémonie, présidée par le ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Adama Luc Sorgho, s’est tenue à Bobo-Dioulasso, chef-lieu de la région des Hauts-Bassins.
En attendant la fin des travaux de construction du siège régional, les activités de l’IGB-Hauts-Bassins sont temporairement logées à la direction régionale des infrastructures. Le futur siège, situé à Belleville dans l’arrondissement 7, sera une infrastructure de type R+2 dotée de plusieurs bureaux et de salles de réunion modernes.
Pour le ministre Adama Luc Sorgho, cette implantation marque un tournant historique. « C’est la première fois que l’IGB s’étend ainsi à l’intérieur du pays pour faciliter l’accès à l’information géospatiale, véritable outil d’aide à la décision pour nos politiques de développement », a-t-il déclaré. Ce projet s’inscrit dans la dynamique impulsée par le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, visant à renforcer la souveraineté nationale en matière de production cartographique.
L’une des innovations majeures annoncées est la production des spatiocartes à l’échelle 1/50 000, conçues pour soutenir la mobilité des forces de défense et de sécurité, ainsi que des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Une version adaptée aux usages civils est également en cours de développement, avec un objectif de disponibilité d’ici juin 2026.
Entièrement financé sur fonds propres de l’État burkinabè, à hauteur de plus de quatre milliards de francs CFA, ce projet témoigne d’une volonté affirmée de rendre l’information géographique accessible, stratégique et décentralisée. « Nous sommes fiers d’avoir réalisé cela grâce à nos ressources internes. C’est un acte de souveraineté », s’est réjoui le ministre.
Le déploiement régional de l’IGB concerne plusieurs chefs-lieux de régions militaires, dont Bobo-Dioulasso, Dédougou, Fada, Kaya et Dori. À ce jour, quatre sites sont déjà opérationnels. Celui de Dori, stratégique pour la première région militaire, sera fonctionnel avant la fin de l’année.
Présent à la cérémonie, le directeur général de l’IGB, Halidou Nagabila, a insisté sur l’impact direct de cette initiative sur les administrations locales, les collectivités, les ONG et le secteur privé. Désormais, les longues démarches et les coûts liés à l’acquisition de cartes seront réduits. Les nouveaux sites produiront aussi des cartes topographiques à grande échelle (1/25 000 et 1/10 000) et des cartes thématiques adaptées aux besoins du terrain.
« Nous voulons rapprocher nos services des usagers, notamment dans les régions comme les Hauts-Bassins, les Cascades et le Sud-Ouest. Cela permettra aux acteurs locaux de disposer d’outils fiables pour planifier et suivre efficacement leurs projets », a-t-il indiqué.
En somme, avec ce déploiement, l’IGB se rapproche des réalités de terrain et devient un levier stratégique pour le développement local et la planification sécuritaire dans les zones sensibles.
Awonomana Da