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Les Echos du Sud-Ouest

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Association “Djantar » de Batié: Ikoro Somé cette femme engagée pour l’épanouissement de la femme


A la tête de l’association « Djantar » en langue Birifor qui signifie «  apprenons ensemble », Ikoro Somé veut un lendemain meilleur pour la gent féminine de la province du Noumbiel en général et celle de la commune de Batié en particulier. Cette femme est de tous les combats pour la cause féminine. Son association s’investit dans la transformation des produits forestiers non ligneux.

Agent de bureau à la mairie de Batié, Mère et épouse au foyer, Ikoro Somé est une femme très engagée dans le milieu associatif. Son seul objectif, défendre la cause de la femme. Après avoir occupé le poste de la coordonnatrice provinciale des femmes de la province du Noumbiel , Mme Somé lance son association en 2012. Une association spécialisée dans la transformation des produits forestiers non ligneux notamment le beurre de karité, le soumbala et le savon. La présidente rappelle les débuts de l’association « On a d’abord débuté par une tontine. Par la suite, on payait du savon pour donner à chacune des femmes chaque semaine. Pour ne pas continuer toujours à payer les savons, le beurre, le soumbala, l’association a jugé bon de les produire elle-même. L’association a payé le matériel de fabrications et faire nos propres productions qu’on a mis sur le marché ».Six ans plus tard, soit en 2018, l’association crée un centre de formation dont la mission principale est la couture et le tissage des pagnes traditionnels. En 2023, le centre compte 38 pensionnaires repartis en première, deuxième et troisième année.

En 2012 à la création de l’association «  Djantar », Ikoro Somé avait une vision claire de ce qu’elle voulait « Offrir un cadre d’expression et surtout l’opportunité à la femme de s’épanouir convenablement. Le groupe est composé des femmes qui sont toutes considérées comme mes filles et mes sœurs. Certaines d’entre elles ont de fois peur de s’exprimer dans certaines situations car tout début n’est jamais facile. Pour remonter leur moral, l’association les sensibilise à être plus actives malgré les multiples difficultés ». Quelques années plus, elle dit ne pas regretter « Les femmes s’expriment sans crainte, ni honte et sans peur alors qu’au début ce n’était pas du tout facile ». A propos de la transformation des produits forestiers non ligneux, Ikoro Somé rassure que c’est bien rentable « lorsque tu prends un sac de 100 Kg de grains de néré tu peux te retrouver avec un bénéfice de 25.000f après la vente du soumbala».

Quelques difficultés

Comme difficultés, la présidente de l’association relate évoque la cherté et la rareté des produits. << Nous sommes confrontées ces derniers moments à la cherté des matières premières et comme nous n’avons assez de moyens pour payer au cash les produits, les vendeurs préfèrent les vendre aux commerçants venus de Bobo, du Mali et d’autres pays ». Elle précise qu’elle et son association sont confrontées à la mévente des produits. Il y a aussi un problème d’emballages de leurs produits. L’absence de partenaire financier est aussi un handicap « l’association fonctionne avec son fond de roulement qu’elle utilise pour payer les formateurs des filles>>.

A la question de savoir si son engagement dans le milieu associatif n’est pas vu autrement ? Elle répond« Parfois des gens disent que je cours après les hommes . Ces paroles ne me découragent absolument pas car je sais ce que je fais. Étant une fois un leader, il faut reconnaitre que les gens vont te porter des critiques négatives comme positives. Pour mon cas, certains m’ont attribué des titres qui sont archi faux ». Ikoro Somé n’a pas non plus de soucis entre concilier ses activités et son foyer « c’est une question d’organisation. L’association est bien organisée en plusieurs groupes et elle intervient en des jours différents » relate-t-elle. Ikoro SOME et les membres de son association prennent le soin de mener les activités ménagères dans leurs foyers avant de se de se consacrer aux activités de l’association.

Considérée comme un modèle à suivre par de nombreuses femmes et jeunes filles, Madame Somé a de l’expérience à revendre. « Il y a certaines qui veulent forcément voir la responsable faire la chose avant de s’engager. Et comme tout bon responsable, Ikoro SOME veut donner le bon exemple à ses filles et pense qu’elle a mis en place une bonne relève.A l’endroit de toutes les femmes et filles Ikoro SOME s’adresse à elles en ces termes : <<Je  leur dit de travailler car rien n’est facile dans ce monde car seul le travail paie. Et j’exhorte toutes les femmes de l’association à ne pas baisser les bras malgré les multiples difficultés >>.

Vous pouvez donner un coup de pouce à Ikoro Somé en soutenant ses activités au 75110075

Dalou Mathieu Da



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One thought on “Association “Djantar » de Batié: Ikoro Somé cette femme engagée pour l’épanouissement de la femme

  1. Traore Mamadou

    Vraiment cette dame se bat depuis des années pour le développement économique et social de la femme. Félicitations à elle et merci a bafuji info pour la mise en lumière de nos leaders.

    Reply

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